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Royal Air Maroc défie Air France

vendredi 21 décembre 2007, par Bilal

La Royal Air Maroc défie la compagnie Air France dans le marché des voyages en Afrique qui attire de plus en plus de compagnies aériennes.

Air France devant Royal Air Maroc en Afrique.

La conjoncture économique est porteuse, assure Mourad Kannabi, directeur des réseaux Afrique et Long Courrier de Royal Air Maroc. La hausse des cours du pétrole et la reprise de la croissance entretiennent forcément la demande des voyages. Par ailleurs, les gigantesques missions de paix de l’Onu dans certains pays est une clientèle sûre. C’est maintenant qu’il faut assurer une consolidation sur ces marchés afin d’être là au moment du décollage, explique le manager de Royal Air Maroc. Même les majors américaines, jadis réticentes à s’engager sur le continent, se sont positionnées. Delta Air Lines exploite des liaisons sur Dakar, un des points d’entrée de Royal Air Maroc sur l’Afrique subsaharienne. Dans le radar du partenaire du groupe Air France/KLM dans Skyteam, la diaspora sénégalaise, mais aussi celle des pays voisins établie aux Etats-Unis.

Royal Air Maroc, qui accélère les ouvertures de lignes vers le continent, entend s’appuyer sur les voyagistes africains pour tailler les croupières à Air France, leader historique dans la région : Freetown depuis juin dernier, Monrovia (Libéria) le 16 décembre, Kinshasa, Lagos et, probablement, Kanu et Banjul (Gambie) en mars 2008. Et l’Afrique du Sud ? « Pour l’instant, nous n’avons pas de machine (avion) adapté à cette destination », justifie le directeur réseau Afrique et Long Courrier de RAM. Il va falloir peut-être attendre l’arrivée des Boeing 787. S’il n’apparaît pas en premier, le facteur politique est aussi une variable qui pèse dans son poids pour l’Afrique du Sud.
Le coup d’accélérateur sur le continent africain est perceptible. L’objectif est d’atteindre la barre du million des passagers dans un an en visant essentiellement le trafic de sixième liberté (la clientèle en continuation sur l’Europe et l’Amérique du Nord notamment).

Synthèse de Billal
D’après l’Economiste