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Toute la lumière sur "l’affaire Cherrad"

dimanche 11 avril 2004, par Hassiba

A la demande du chef de la sécurité du club, aucune déclaration officielle sur la « disparition » de l’avant centre Niçois, Malek Cherrad n’a été faite jusqu’à aujourd’hui, par principe de discrétion et afin de laisser travailler les instances policières.

Aujourd’hui, et puisque la presse s’est emparée de cette affaire, Maurice Cohen a préféré faire la lumière sur ce dossier afin que les spéculations l’entourant cessent.

Le président de l’OGC Nice a décidé de porter plainte 48h après la disparition de Malek Cherrad.

Les relations avec le joueur et sa famille étaient pourtant tendues depuis le mois d’octobre. Un flux incessant de menaces et d’insultes étaient fréquemment proférées envers divers membres du club du secteur sportif, administratif ou directement au Président, et ce au quotidien.

La première vague d’agressivité débuta dès le mois d’octobre lorsque les frères de Malek Cherrad se mirent à intervenir de façon virulente auprès de l’entraîneur Gernot Rohr, se plaignant de ne pas voir Malek suffisamment souvent titulaire.

Ce comportement inadmissible fût suivit d’une convocation en présence de parties prenantes et d’actionnaires afin que de telles intrusions sur le plan sportif ne se renouvellent plus.

Roger Ricort, qui pris le relais du Président en tant qu’intermédiaire particulier auprès de la famille Cherrad, a reçu à son tour de violentes insultes et menaces.

Lors du mercato d’hiver, le club, à la demande de Malek Cherrad, acceptait de laisser partir son attaquant. Il était alors en contact avec Toulouse. Le transfert ne se fit pas et la famille a tenu Roger Ricort pour responsable de cet échec, le menaçant à nouveau.

Suite à ces éléments, la famille Cherrad fût convoquée au club au mois de Décembre. Cette réunion faillit tourner au drame compte tenue de la violence a laquelle il fallut faire face. Pour autant aucune plainte ne fut déposée afin de ne pas entâcher la réputation et la côte de l’avant centre Niçois.

Les services de polices furent cependant informés pour la première fois de manière non-officielle. Le dialogue n’ayant pas réussi à s’établir avec Roger Ricort, Maurice Cohen dû reprendre ce dossier. Malek était toujours en contact avec Toulouse, mais lorsque l’arrêt des négociations provoqua une nouvelle fois l’ire de la famille Cherrad qui menaça cette fois-ci le président du Gym et sa famille (ses enfants).

Gilbert Stellardo, actionnaire principal de la SASP, fut désigné seul interlocuteur du clan Cherrad. Une décision qui fit de nouveau monter la tension. La CAN (Coupe d’Afrique des Nations) permit momentanément de calmer les esprits.

Le mercredi précédant sa disparition, Malek voulu recevoir son salaire par cheque, alors qu’il lui était habituellement payé par virement sur le compte bancaire qu’il partage avec son frère. Etant donné les rapports houleux avec la famille Cherrad, cette requête semblait délicate bien que légitime. Malek s’en pris alors au directeur Administratif, Jean-Luc Bailet, qui, le connaissant depuis 8 ans, fût extrêmement étonné de le voir dans un état et qu’il qualifia « d’au bord de la crise de nerf ». Après s’être déchargé en faisant signer un document au joueur, le club lui donna sa solde. Depuis ce jour, personne au club n’a revu Malek Cherrad.

Alors que le grand père d’Elodie, la compagne de Malek, s’inquiétait de l’absence de son petit fils, les frères Cherrad s’en prenaient aux membres du staff administratif, et plus particulièrement à Maurice Cohen, le contraignant cette fois-ci à porter plainte auprès des instances policières.

Au niveau sportif, le club suit la procédure prévue par le règlement interne. Malek Cherrad a donc été convoqué une première fois et le sera à nouveau vraisemblablement le lundi 23 avril lors de la prochaine réunion du conseil administratif. Une décision (suspension ou rupture de contrat) sera prise ce jour-là.

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