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Trois millions de mines antipersonnel en Algérie

samedi 20 janvier 2007, par Samir

Sur onze millions de mines antipersonnel semées en Algérie par l’armée coloniale française, huit millions ont été détruites par l’ANP et trois millions restent enfouies dans le sol le long des frontières algériennes.

L’Algérie doit encore détruire trois millions de mines antipersonnel.

C’est ce qu’a indiqué jeudi le ministre de l’Emploi et de la Solidarité, Djamel Ould Abbès, lors du premier colloque de formation sur la prise en charge des victimes des mines antipersonnel. Le ministre a souligné que la tenue de cette rencontre marque le début d’un programme de sensibilisation en faveur des populations vivant dans les zones encore polluées par les mines antipersonnel en Algérie et les associations des handicapés de ces mêmes régions du pays. Ould Abbès a expliqué que l’objectif recherché à travers ce colloque est l’amélioration des conditions de vie de « ceux qui ont été atteints dans leur intégrité physique afin d’éviter que ces armes insidieuses fassent encore de nouvelles victimes ».

Soulignant les efforts consentis par l’Etat pour la mise en place et le développement des structures de soins, de réadaptation fonctionnelle et de réinsertion socioprofessionnelle, le ministre a rappelé que l’Algérie a été l’un des premiers pays à avoir signé, le 3 décembre 1997, la convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction. Présent à ce colloque, l’ambassadeur du Canada en Algérie, M. Robert Peck, a salué l’Algérie pour le rôle important qu’elle a joué en adhérant à la convention d’Ottawa et pour celui qu’elle assume actuellement dans le cadre des ateliers visant à mettre en oeuvre cet important aspect du traité humanitaire.

Le même diplomate a indiqué que la fin du projet relatif à l’atelier sur la prise en charge des victimes coïncidera probablement avec la tenue de la deuxième conférence d’examen de la convention prévue en 2009. M. Peck s’est dit convaincu que les rapports que l’Algérie présentera à cette occasion seront enrichissants et refléteront une excellente mise en place du plan d’action de Nairobi. Par ailleurs, de nombreuses associations qui ont pris part à ce colloque ont plaidé pour l’instauration d’un statut particulier pour les personnes victimes des mines, l’augmentation de leur pension et leur meilleure prise en charge. D’autres associations ont appelé à la révision de la loi sur les handicapés de 2002 qui, selon elles, « est loin de répondre aux besoins des handicapés ».

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran