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Un fonds en Algérie pour subventionner le lait et le pain

samedi 26 janvier 2008, par Bilal

La création d’un fonds en Algérie pour subventionner les prix du lait et du pain vise à soutenir le pouvoir d’achat des Algériens selon le ministère du Commerce.

Le prix du lait est subventionné en Algérie.

Pour faire face à la hausse des cours sur les marchés mondiaux, des subventions supplémentaires vont intervenir pour maintenir les prix en Algérie. Elles se chiffrent à 180 milliards de dinars. C’est ce qu’a affirmé El Hachemi Djaaboub, ministre du Commerce, jeudi dernier devant les membres du Conseil de la nation. Le représentant du gouvernement a, dans son intervention, précisé le montant des subventions accordées par l’Etat. Pour la farine, elle est passée de 20 milliards de dinars en 2007 à 55 milliards en 2008. Quant à la semoule, son prix plafond a été fixé à 4 000 DA pour la semoule supérieure et à 3600 DA le quintal pour la semoule ordinaire. Le montant de la contribution pour soutenir le prix à la consommation s’élevant à 90 milliards par an. Mesure analogue pour l’huile de table, la tomate concentrée et les légumes secs, puisque Djaaboub a signifié à l’hémicycle que son département, qui suit l’évolution du marché, a étudié la possibilité de fixer le prix plafond de l’huile à hauteur de 450 DA les 5 litres et celui des légumes secs à 100 DA le kg. « L’enveloppe consacrée à cet effet s’élève à 13 milliards de dinars », a révélé le ministre.

Pour ce qui concerne le lait pasteurisé en sachet (LPS), il a été catégorique : « Le gouvernement maintiendra son prix à 25 DA le litre », non sans souligner que les producteurs, tous secteurs confondus, bénéficieront d’une aide de l’ordre de 15 DA par litre produit. Une mesure adoptée bien avant la création de l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL) dont la mission est d’importer de la poudre de lait en l’achetant à son prix réel, soit 360 DA le kg [dernier cours], et de la revendre aux producteurs de LSP à seulement 159 DA. Un écart qui nécessite une enveloppe financière de 22 milliards DA pour des besoins de consommation estimés à trois milliards de litres. Djaaboub a annoncé également la possibilité de créer d’autres offices nationaux en Algérie, « un instrument qui peut permettre de fixer les prix plafonds notamment pour les huiles et les légumes secs ». Dans ce même ordre d’idée, il a fait savoir que les autorités sont également en passe de créer un Fonds national de subvention des prix qui sera approvisionné annuellement afin d’éviter d’avoir recours aux décrets présidentiels pendant les vacances du Parlement.

Synthèse de Billal, www.algerie-dz.com
D’après La Tribune