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Une Kabylie vibrante et martyre

mardi 22 novembre 2005, par Kahina

Le livre « L’Algérie assassinée » de Hocine Benhamza raconte les événements sanglants en Kabylie pendant la répression du pouvoir en 2001 et rend hommage à la cause berbère.

« L’Algérie assassinée » de Hocine Benhamza

Le mot « liberté » écrit en lettres de sang sur un mur gris et, en dessous, les marques sanglantes des mains d’un jeune militant de la cause kabyle, Kamel Irchene, tué par balle par les gendarmes lors de la répression des manifestations du second « printemps kabyle », en 2001 à Azazga.

La couverture de l’ouvrage est significative de son contenu : un long plaidoyer en faveur de la cause berbère en Algérie et le récit d’une histoire doublement douloureuse. Celui d’une « Berbérie » martyre, terre natale de l’auteur et celui d’une Algérie se conduisant en marâtre : elle se libère du colonialisme français, mais pas de sa propre aliénation arabo-islamique, au nom de laquelle elle opprime les Berbères.

Ce que l’auteur considère comme une attitude criminelle à l’égard d’une partie importante de la population - plus de huit millions selon lui - dont la culture et les droits ne sont toujours pas entièrement reconnus et respectés, même si officiellement la langue kabyle est désormais enseignée comme une des langues de l’Algérie. L’essentiel du livre est donc consacré à l’histoire des Kabyles, narrée à travers l’histoire de la famille de l’auteur, fils d’un officier des spahis qui avait pour idéal de « servir la France » et pour ambition de « faire de ses enfants de bons Français ».

Synthèse de Kahina
D’après L’Humanité