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Une taxe sur les billets d’avion pour aider les pauvres

vendredi 3 mars 2006, par Souad

Le projet de taxe sur les billets d’avion soutenu par plusieurs pays dont la France, ambitionne d’aider les pays du Sud les plus pauvres à acheter des médicaments.

L’ONU, le FMI, la Banque mondiale, le G8 et l’Union européenne soutiennent le projet de taxe sur les billets d’avion.

L’une des pistes envisagées pour ces financements innovants permettant l’aide au développement et la lutte contre les pandémies serait de taxer les billets d’avion. Cette taxe, applicable au 1er juillet 2006 dans quelques pays, dont la France, suscite l’hostilité des Etats-Unis et des professionnels du secteur de l’aviation mais récolte enfin l’adhésion de bon nombre d’enceintes internationales, dont l’ONU, le FMI, la Banque mondiale, le G8 ou l’Union européenne.

Où trouver l’argent qui financera l’aide au développement et la lutte contre les pandémies dans les pays les plus pauvres de la planète ? Pour atteindre les Objectifs du millénaire (OMD) qui visent à diminuer, entre autres, la pauvreté dans le monde de moitié d’ici à 2010 et à améliorer la santé, il s’agit de trouver 70 milliards de dollars chaque année. Aujourd’hui, 850 millions de personnes souffrent de la faim, dont 300 millions d’enfants, et le tiers de l’humanité survit avec moins d’un euro par jour, la moitié avec moins de deux euros. Le sida, le paludisme et la tuberculose dans les pays pauvres font six millions de morts « évitables » par an.

Devant l’urgence de réduire ces chiffres, et pour compléter la traditionnelle aide publique au développement (APU), qui doit être portée à 0,7% du produit national brut des pays développés, rappelle Kofi Annan, le secrétaire général des Nations unies, plusieurs pistes de financements additionnels et innovants sont aujourd’hui discutées par 95 pays et les acteurs du développement. L’une de ces pistes, sous l’impulsion de Jacques Chirac et lancée par la France en novembre dernier, est de taxer les billets d’avion. Bien qu’il engendre des nuisances environnementales, le secteur aérien est en effet un secteur en croissance rapide et très peu taxé.

Cette taxe de solidarité sur les billets, approuvée par le Parlement français en décembre dernier, serait dans un premier temps affectée à la lutte contre les grandes pandémies comme le sida, le paludisme et la tuberculose qui frappent les pays en développement, et faciliterait l’accès aux traitements en diminuant le coût des médicaments (des traitements antirétroviraux par exemple). La taxe irait d’un à dix euros au sein de l’Espace économique européen et de 4 à 40 euros à l’international. Elle aurait un impact négligeable sur les passagers du transport aérien, serait applicable à partir du 1er juillet 2006 et devrait rapporter environ 200 millions d’euros par an.

Synthèse de Souad
D’après la nouvelle république