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Vaccin encourageant contre la grippe avaire

vendredi 16 décembre 2005, par Céline

Les essais cliniques d’un prototype de vaccin contre le virus de la grippe aviaire ont donné des résultats préliminaires enoucrageants, affirme l’équipe Sanofi-Pasteur.

Le virus H5N1 est jugé très dangereux et capable de créer une pandémie de la grippe aviaire.

La division vaccins du groupe Sanofi-Aventis, qui développe ce vaccin adjuvé, a rendu public jeudi de premiers résultats des essais cliniques réalisés en France. Les "résultats préliminaires ont montré la sécurité du vaccin et sa bonne tolérance chez les 300 volontaires sains ayant participé à l’étude", selon un communiqué. Par ailleurs, "des réponses immunitaires ont été relevées chez des volontaires ayant reçu des doses de vaccin dont la concentration était plus faible".

Les chercheurs ont découvert qu’avec un adjuvant, c’est-à-dire en ajoutant un composé chimique à l’injection, on stimulait son effet. Il pourrait être ainsi possible, en cas d’urgence, de vacciner plus de gens avec la même dose. "C’est un progrès et une étape importante dans la mise au point d’un vaccin", a commenté le porte-parole de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Dick Thompson.

Pour les scientifiques, l’un des défis majeurs à relever pour faire face à une possible pandémie est de réussir à fournir peu d’antigène par vaccin, l’antigène étant l’élément clé du vaccin.

Les entreprises qui produisent les vaccins peuvent répondre à des épidémies saisonnières, quand une partie de la population, seulement, se fait vacciner. Mais si une pandémie se déclarait, les firmes pharmaceutiques auraient du mal à faire face à la demande. Une solution consisterait à développer une technologie qui permette aux industriels d’utiliser moins d’antigène par dose de vaccin.
Les vaccins contre les épidémies saisonnières, qui combinent les trois souches virales les plus fréquentes, contiennent environ 15 microgrammes d’antigène par souche.

Mais les chercheurs estiment que la souche H5N1, dont les scientifiques redoutent la mutation, est si étrangère à l’organisme humain qu’il faut deux injections de vaccin contenant 90 microgrammes d’antigène chacune pour obtenir une réaction adaptée du système immunitaire.

Synthèse de Céline
D’après AP