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X-Men : l’affrontement final

vendredi 26 mai 2006, par Céline

Le film « X-Men : l’affrontement final » du réalisateur américain Brett Ratner (Rush Hour et Red Dragon), est l’ultime épisode d’une trilogie considérée parmis les meilleures adaptations au cinéma d’une bande dessinée.

Hugh Jackman et Halle Berry dans « X-Men : l’affrontement final ».

Les attentes étaient donc immenses. Les inquiétudes aussi : le subtile Bryan Singer ayant quitté le bateau, l’ultime volet de la trilogie a été réalisé par le Brett Ratner. L’homme derrière Rush Hour et Red Dragon. Pourtant, l’idée de départ du film « X-Men : l’affrontement final » est porteuse. Un savant dont le fils a vu des ailes lui pousser dans le dos met au point une cure qui peut éliminer les pouvoirs distinguant les mutants des êtres humains dits normaux.

Le professeur Xavier (Patrick Stewart) et ses protégés - Wolverine (Hugh Jackman), Storm (Halle Berry) et autres Rogue (Anna Paquin) - sont ébranlés par cette possibilité. Elle tentera même certains de ces modérés croyant la cohabitation possible entre tous les humains. D’autres, Magneto (Ian McKellen) et ses troupes de radicaux - Mystique (Rebecca Romijn), Iceman (Shawn Ashmore) et autres Jean Grey (Famke Janssen), revenue des morts mais du « mauvais » bord - verront-là une menace de génocide.

Alors ? Intégrisme ou modération ? Perdre son unicité pour joindre les rangs de la « normalité » est-il un acte de lâcheté ? Être différent est-il un don ou une malédiction ? Autant de questions qui, tricotée sur un mode réaliste et non sci-fi, trouveront écho chez tous ceux qui se sentent « exclus ». Du potentiel, donc. Mais en optant pour le rythme-à-tout-prix (et, dans ce sens là, ça marche), Brett Ratner a gommé la spécificité de la série. Les déchirements intérieurs des personnages. Les ambiances troubles.

Le mordant des dialogues - remarquablement plats dans « X-Men : l’affrontement final ». Les effets spéciaux sont par contre de tous les azimuts. Et s’ils sont très réussis - de Patrick Stewart et Ian McKellen rajeunis de vingt ans en ouverture au « déménagement » du Golden Bridge, arraché de ses assises puis « déposé » sur l’île d’Alcatraz - ils ne sont qu’au service de l’action primaire. Aucun, par exemple, ne provoque les frissons de l’évasion de Magneto dans X-Men 2, qui était visuellement plus modeste mais viscéralement plus sentie.

Synthèse de Céline
D’après La Presse