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Alger sous le choc

samedi 14 avril 2007, par Bilal

La vie reprend son cours à Alger sur fond de malaise et de craintes au lendemain du double attentat perpétré par des kamikazes.

Alger terrorisée

La vie a repris son cours à Alger mais « timidement ». Les rues habituellement animées, surtout le jeudi, étaient tout de même, moins fréquentées. Les algérois, sous le choc, parlaient tous des attentats. Certains lisaient les gros titres de la presse écrite étalés chez les vendeurs de journaux. L’attentat était le sujet de discussion pratiquement de l’ensemble des algérois. Ils racontaient où ils se trouvaient et ce qu’ils ont ressenti au moment de la déflagration, qui rappelle-t-on, a eu l’effet d’un séisme en raison de son intensité.

Des jeunes et des hommes s’interrogeaient sur les objectifs que voulaient atteindre les auteurs de l’attentat. « ...Mais pourquoi ont-ils visé les bureaux du Chef du gouvernement et de Zerhouni...?... », s’interrogent certains. D’autres craignant une recrudescence des attentats disent qu’« ...On ne peut que s’attendre au pire avec les prochaines élections, ils vont nous rendre fous...! » D’autres encore parlent de manque de vigilance. « ...Nous sommes, tout de même à Alger, et ils ont bel et bien ciblé le Palais de gouvernement. Ce n’est pas rien, c’est le Palais de gouvernement... » Un jeune évoque les attentats du 11 septembre commis par des Kamikazes aux Etats-Unis « ...Les terroristes ont pu frapper les tours du World Trade Center et le Pentagone... »

En ajoutant « ...C’est difficile d’empêcher des attentats à la bombe. Elles peuvent être déposées n’importe où sans que l’on s’en rende compte ». Dans les marchés de la capitale, les algérois ont fait, tout de même leur courses, mais précipitamment. Des femmes, jeunes et moins jeunes, évoquent avec leurs marchands les attentats. Certains sont allés même affirmé qu’il y aura d’autres actes terroristes. Dans les discussions il y avait de tout. De la rumeur au sentiment de désespoir. Les algériens ont tout simplement marre des attentats, et ont peur de revivre la terreur des années 90. Même si rien n’a semblé changé, concernant l’emplacement des barrages de sécurité, les services de l’ordre se montrent depuis avant-hier, plus vigilants.

Synthèse de Billal, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran