Bombay en Inde pleure ses morts

Avant-hier soir, les forces de sécurité indiennes étaient encore en opération pour tenter de reprendre les lieux occupés par des terroristes armés qui retenaient encore des otages. Mais hier, samedi, les autorités ont annoncé la fin des offensives et le contrôle général de la situation. Les assaillants du Taj Mahal, hôtel de haut standing ciblé par la folie meurtrière, auraient été neutralisés puisque des sources officielles affirment qu’ils ont été abattus par la police hier matin. Vendredi, c’était le complexe hôtelier OBeroi /Trident qui avait été « nettoyé » pour reprendre la terminologie des professionnels confrontés à ces attaques. Une situation qui a permis, presque trois jours après la folle équipée terroriste, à Hassan Gafoor, le chef de la police de Bombay, de déclarer enfin : « Toutes les opérations sont terminées. Tous les terroristes ont été tués. » Le bilan officiel rapporté par les agences de presse présentes sur place donne des frissons dans le dos avec 195 morts recensés dont 26 étrangers, en plus desquels il faut déplorer aussi une quinzaine d’hommes des forces diverses qui ont péri dans l’exercice de leur fonction en affrontant les terroristes. La police annonce avoir tué neuf terroristes et confirme aussi la capture d’un autre, ce qui laisse entendre que l’enquête pourra avancer beaucoup plus vite que d’habitude dans l’identification des commanditaires.

Certes le mode opératoire, les cibles de nationalité israélienne du centre juif orthodoxe Loubavitch, parmi de nombreuses nationalités, veut faire penser à la piste islamiste. Tout prête en effet à croire à ce type de scénario dans un contexte où les foyers de tension en Inde demeurent le Cachemire musulman séparatiste attisé par le Pakistan voisin, grand théâtre à ciel ouvert de la subversion islamiste plus ou moins régentée par le pouvoir en place. Le Pakistan a vite fait de rejeter ces accusations clairement exprimées par New Delhi. Il promet sa coopération en son territoire à condition que des preuves sérieuses soient apportées contre des auteurs précis. Mais, paradoxalement, le Pakistan n’enverra finalement qu’« un simple représentant au lieu de l’émissaire pompeusement annoncé puisqu’il s’agissait du chef des services secrets qui devait être dépêché par Islamabad. Un revirement de taille dans ce sensible domaine du renseignement inhérent à la souveraineté des Etats. D’ailleurs, la rumeur court déjà en Inde que l’un des terroristes appréhendés par les policiers serait pakistanais et récidiviste. L’homme aurait été identifié comme l’un des membres d’un groupe qui aurait perpétré en territoire indien un attentat en 2001, une attaque ayant visé le Parlement.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant