Accueil > INTERNATIONAL > Bush : les forces US partiront si les dirigeants irakiens le demandent

Bush : les forces US partiront si les dirigeants irakiens le demandent

vendredi 28 janvier 2005, par Hassiba

Les troupes américaines quitteront l’Irak si les dirigeants élus à l’issue des élections de dimanche demandent leur retrait, a déclaré le président américain George W. Bush dans une interview publiée aujourd’hui par le New York Times.

M. Bush a toutefois ajouté qu’il s’attendait à ce qu’on demande aux troupes américaines de rester, émettant l’espoir qu’elles soient considérées comme des soutiens « et non pas comme des occupants ».

« J’ai entendu l’opinion de personnes qui devraient être en position de responsabilité après ces élections, bien qu’on ne sache jamais. (...) Il semble que la majorité des dirigeants là-bas comprenne que les troupes de la coalition seront nécessaires au moins jusqu’à ce que les Irakiens soient en mesure de combattre ».

A la question de savoir si les troupes américaines devaient se retirer si la nouvelle administration irakienne le demandait, le président a répondu : « oui, absolument. C’est un gouvernement souverain ».

Le président américain a reconnu que les troupes américaines avaient un sérieux problème d’image en Irak.

« La question fondamentale (...) c’est de trouver le moyen que les citoyens irakiens considèrent les troupes américaines comme une aide et non pas comme des occupants », a expliqué M. Bush.

« Dans la mesure où la coalition est considérée comme une force occupante, cela permet aux insurgés, aux radicaux, de continuer à imposer au peuple irakien le sentiment que le gouvernement n’est pas vraiment leur gouvernement, et que le gouvernement est complice de l’occupation de leur pays », a-t-il ajouté.

Il a néanmoins qualifié de « signe positif » pour l’avenir l’émergence d’un « sentiment nationaliste » en Irak.

Le président américain a aussi estimé possible une amélioration simultanée de la situation en Irak et dans les territoires palestiniens. Il a salué les débuts du nouveau président l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, un homme « qui porte la volonté de son peuple, ce qui inspire confiance aux autres dirigeants ».

« Je pense que deux grandes ironies de l’histoire consisteront dans le fait qu’il y aura un Etat palestinien et un Irak démocratique pour montrer la voie aux peuples qui veulent désespérément acquérir leur liberté », a-t-il assuré.

Source AFP, lefigaro.fr