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Charlie et la Chocolaterie

mercredi 13 juillet 2005, par Ahlem

Le film "Charlie et la Chocolaterie" du réalisateur américain Tim Burton, à qui l’on doit notamment les excellents "Sleepy Hollow" et "Big Fish", et qui se dit lui-même amoureux du chocolat noir, vous plongera dans une belle aventure où un jeune garçon part en tournée dans la plus grandiose usine de chocolat au monde.

Johnny Depp excelle dans Charlie et la Chocolaterie.

Depuis "Edward aux mains d’argent" jusqu’à "Mars Attacks !", en passant par "Beetlejuice", "Batman", "L’Etrange No l de Mr. Jack", "Ed Wood" ou encore "Sleepy Hollow", on l’avait compris, Tim Burton, le réalisateur de "Charlie et la Chocolaterie", ne s’aventure jamais du côté des sucreries filmées qu’adorent les gros studios d’Hollywood. Il préfère concocter ses propres mixtures, mélanges d’acidité et de noirceur saupoudrées de bizarrerie, uniques au monde.

Et depuis son premier long métrage, "Pee Wee’s Big Adventure", la recette de l’étrange Mr. Burton fonctionne à merveille. Pour preuve, son dernier film "Charlie et la chocolaterie", parfaite symbiose entre son univers gothique, peuplé de fantômes et de "freaks", et celui de l’écrivain Roald Dahl, génie d’humour noir et de fantaisie à l’anglaise...

Tous les soirs chez les Buckets, la famille se contente d’une maigre assiette de soupe aux choux allongée d’eau, que le petit Charlie (Freddie Highmore) partage bien volontiers avec sa mère (Helena Bonham Carter), son père (Noah Taylor) et ses quatre grands-parents.

Tous les sept habitent une vieille bicoque délabrée, pleine de courants d’air et d’amour. Et chaque soir, juste avant de s’endormir, Charlie aperçoit la formidable usine de chocolaterie de Willy Wonka (Johnny Depp) qui, dans son sommeil, alimente ses rêves.

Car depuis près de 15 ans, les portes de l’usine restent fermées pour que le propriétaire, qui y vit en ermite, fabrique dans le plus grand secret les plus incroyables chocolats et bonbons qui existent sur terre.

Puis un jour, une nouvelle fracassante arrive aux oreilles de Charlie : Willy Wonka organise une loterie géante. Il ouvrira durant une journée les portes de sa merveilleuse chocolaterie à cinq enfants qui auront eu la chance de trouver l’un des cinq "tickets d’or" dissimulés au hasard parmi des milliers de barres chocolatées Wonka.

Mais pour Charlie, dont la famille économise chaque penny, l’espoir reste très mince de trouver un ticket d’or : le garçonnet ne mange qu’une barre chocolatée par an, le jour de son anniversaire. Alors qu’à travers la planète, des millions d’enfants se ruent sur les chocolats Wonka, Charlie et son grand-papa Joe (David Kelly), ex-ouvrier de l’usine, désespèrent de trouver un ticket d’or. Mais c’est sans compter sur la chance qui, contrairement à ce que les adultes pensent, sourit parfois à ceux qui le méritent le plus...

Paru en 1964, "Charlie et la Chocolaterie" est à la littérature enfantine ce que la Suisse est au chocolat. Impossible de trouver un enfant qui n’en garde pas un souvenir fantastique, peuplé de rêves de "ticket d’or", de rivières de chocolat et d’"Oompas Loompas" facétieux.
Face au défi de cette adaptation qui risquait d’en décevoir plus d’un, Tim Burton déploie des trésors d’imagination et d’ingéniosité pour faire vivre le monde fantasmagorique de Roald Dahl tout en y imprimant sa propre patte.

Avec une finesse digne des meilleurs chocolatiers, le cinéaste ajoute au scénario originel un ingrédient subtil : l’enfance de l’inquiétant Willy Wonka passée sous la coupe d’un père autoritaire, le dentiste Wilbur Wonka, interprété par le grand Christopher Lee.

A la fois conte acidulé pour enfants, comédie musicale délirante et réflexion grinçante sur les enfants et parents d’aujourd’hui, "Charlie et la Chocolaterie" coûte le prix d’une place de cinéma, un "ticket d’or" pour le monde magique de Dahl et Burton.

Du bonheur en barres à consommer sans modération.

Avec AP