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Crépuscule d’une génération

En dépit de l’élimination de l’EN espoirs des JO d’Athènes

samedi 27 mars 2004, par Hassiba

Battue 1-0 par l’Afrique du Sud à Blida, la sélection algérienne espoirs a laissé une bonne impression malgré sa défaite. Déjà éliminés lors du match face à la Zambie à Kitwé, les Verts ont démontré qu’ils ont des qualités et qu’ils savent jouer au ballon.

L’EN espoirs est un vrai vivier de joueurs. C’est de cette formation que les Bennounès, Guerouad, Bridji, Arrache, Ayad, Abdouni, Hadj Bouguèche, Nabil Hamouda, Ali Hadji, Maïza, Fenier sont issus. Ils prétendent à un poste de titulaire en équipe nationale A.

C’est une équipe jeune et pleine d’avenir. La formation de Rachid Aït Mohamed, amputée de ses meilleurs éléments, n’a nullement démérité lors du match qui l’a opposé à l’Afrique du Sud. Bien au contraire, elle sort de cette compétition avec tous les honneurs. D’ailleurs, même si les Verts ont constamment porté le jeu dans l’autre camp, ils ont eu toutes les peines du monde à concrétiser leur supériorité sur le terrain tant la lutte en face était acharnée. Il faudrait dire un grand merci à Rachid Aït Tahar pour nous avoir donné une équipe qui promise à un bel avenir.

Beaucoup de joueurs sont susceptibles de renforcer l’EN
A, il faut éviter leur déperdition, comme ce fut le cas par le passé, pour monter des équipes de circonstance. D’ailleurs, c’est en tant que DEN et homme avisé que Rabah Saâdane a précisé que tout le monde a enfin compris que seuls les jeunes sont les garants de l’avenir. Il faut mettre sur pied une équipe jeune, talentueuse. Sachant qu’il faudra être patient pour l’élever au meilleur niveau, qu’il faudra travailler beaucoup pour l’aguerrir. L’acquisition d’une expérience, de la cohésion morale, sociale et technique de l’équipe prendra du temps. C’est pour cette politique qu’il a opté, et c’est cette formation de jeunes qui représentera l’Algérie aux prochains jeux Panarabes qu’organisera notre pays en septembre prochain. Les résultats inattendus aux éliminatoires n’ont dès lors pas été très positifs, mais ces jeunes ont prouvé qu’ils ont pris le bon chemin. L’équipe a encore besoin de travailler beaucoup. Le plus dur a été fait, et nous avons une équipe d’avenir qui a une grande marge de progression, mais cela à la seule condition qu’elle soit bien prise en charge Petit à petit, et même si les résultats ne suivront pas forcément lors des qualifications, l’équipe ira de mieux en mieux et elle sera parmi les meilleures d’Afrique.

Auparavant, les échéances immédiates étaient trop souvent privilégiées, on ne réfléchissait pas sur le moyen ou long terme. Par ailleurs, la règle mise en place par la FAF et le DEN concernant les catégories de jeunes a été très bénéfique pour nos équipes nationales. Cela nous permet d’avoir un effectif de meilleure qualité, des jeunes de surcroît.

C’était une déperdition pour les joueurs qui ne pouvaient pas jouer en équipe A, alors qu’ils pouvaient prétendre à la sélection avec des efforts et du bon travail étudié et planifié. C’est bien de leur laisser la chance de progresser, c’est une initiative qui mérite d’être saluée. Cela permettra de renouveler les effectifs, et du coup, créer un équilibre entre l’ancienne et la nouvelle générations dans cette équipe, ce qui explique la Coupe d’Afrique réussie par l’Algérie en Tunisie en 2004 avec les jeunes Ziani, Beloufa, Antar Yahia, Hadjadj et autres.

Sous la houlette d’un homme de grande expérience, Rabah Saâdane, et de Rachid Aït Mohamed, ces jeunes peuvent aller loin. De plus, la FAF a donné tous les moyens à l’équipe pour qu’elle réussisse dans son entreprise. Le grand travail effectué par Aït Mohamed et son staff peut s’avérer très payant.

Mohamed Gemmill, Le Matin