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Don’t Come Knocking

mercredi 12 octobre 2005, par Céline

« Don’t Come Knocking » est le dernier film du réalisateur allemand Wim Wenders avec Sam Shepard dans le rôle d’une ex-star du western devenue un égoïste à la vie ruinée par l’alcool.

L’équipe du film « Don’t Come Knocking » menée par Wim Wenders à Cannes.

"Don’t Come Knocking" est le panneau qu’affiche dans sa roulotte Howard Spence (Sam Shepard), un acteur de western sur le retour, lors d’un tournage dans le désert du Far-West. Autrefois gloire du cinéma, ce n’est plus aujourd’hui qu’un has-been, rongé par des années d’alcool, de drogue et de conquêtes féminines éphémères pour tenter d’oublier sa lente déchéance.

Un jour, las de sa médiocre existence, il quitte le tournage et s’enfuit. A cheval, comme le cowboy dont il joue le rôle dans le western qu’il est en train de tourner. Sur sa route, il vide ses comptes, déchire ses cartes bancaires, jette son portable, et va rendre visite, en prenant le car, à sa mère qu’il n’avait pas vue depuis des années. Un peu de réconfort. Et elle feuillette avec lui un cahier où elle a rassemblé les coupures de presse de 30 ans de carrière cahotique : "Drogue, sexe, femmes et argent", "Western Bad Boy", "Cowboy au bout du rouleau", disent les journaux au fil des ans.

Et puis sa mère lui dit qu’une femme du Montana l’a appelée il y a quelque années, pour lui dire qu’elle était la mère de son enfant. Cette révélation allume alors une lueur d’espoir chez l’acteur cowboy, qui va donc se mettre en quête de cette paternité inconnue. Et, d’abord, il va retrouver son ex, Doreen (Jessica Lange), devenue patronne d’un bar. Pendant ce temps, un chasseur de primes (Tim Roth) lancé par la compagnie d’assurance du film que tournait Howard Spence est à ses trousses, pour le faire revenir sur le tournage...

Nostalgie, paternité, grands espaces, retour sur son passé : sur ces thèmes, Wim Wenders a réalisé "Don’t Come Knocking", un film à la fois grand public et digne de ses meilleures réalisations, "Paris, Texas" ou "Si loin, si proche". Avec des cadrages et un décor qui trahissent sa fascination pour les grands espaces du grand Ouest américain, merveilleusement habités par un Sam Shepard à la fois remarquable acteur et scénariste de talent.

On revoit avec plaisir Jessica Lange, dans le rôle de l’ex (qu’elle tenait également avec Bill Murray dans "Broken Flowers" de Jim Jarmusch, également présenté à Cannes). Et, dans le rôle de la mère de Sam Shepard, les cinéphiles reconnaîtront peut-être celle qui, il y a 46 ans, échangeait avec Cary Grant dans "La mort aux trousses" l’un des plus longs baisers de l’histoire du cinéma : Eva Marie Saint.

Synthèse de Céline
D’après AP