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Émission « Capital » sur le tourisme algérien : les critiques de l’agence Déserts

dimanche 10 avril 2005, par Hassiba

Hervé Saliou, cofondateur et PDG de l’agence Déserts, n’est pas content de l’émission de M6 « Capital » consacrée au tourisme algérien et diffusée le 4 avril.

Hervé Saliou a fait part de « sa déception quant au contenu de ce reportage qui, à mes yeux, était faible tant sur le fond que sur la forme. Eu égard particulièrement à notre investissement sur le terrain, il ne transcrit pas totalement le message que nous souhaiterions faire passer ».

Selon lui, « malheureusement pour nous, et pour le développement du tourisme en Algérie, il a mis particulièrement en avant des éléments négatifs sans les contrebalancer de façon au moins équivalente par des données et des réalités positives ». 12 hôtels ont été visités, dont la plupart étaient opérationnels et certains, tout à fait aux normes touristiques internationales. « Ceci est à peine apparu lors du tournage », a-t-il fait remarquer, précisant : « Nous n’avons eu aucun droit de regard sur le montage et nous avons découvert le reportage en même temps que vous et avec la même désillusion, je suppose. Notre ambition était de lancer un nouveau produit au travers de cette émission, à ce jour, ce but n’a pas été atteint. »

Malgré l’orientation donnée au reportage, il y a quand même des motifs de satisfaction. L’itinéraire repéré autour du grand erg est en ligne sur le site de l’agence (www.deserts.fr) suscite une curiosité puisqu’il y a eu plus de 1000 visiteurs en 3 jours. Nulle oasis n’est semblable à une autre. Protégées par le rempart naturel des immensités désertiques, les palmeraies du M’zab, du Gourara ou de la Saoura témoignent de la diversité des populations qui ont marqué de leur génie propre les rares lieux où le Sahara se met à la mesure de l’homme.

Ainsi, parcourir la boucle des oasis qui bordent le grand erg occidental, c’est s’imprégner de l’histoire passée et présente des hommes qui tiennent tête au désert. C’est assister au miracle renouvelé de l’eau, aller de séguias en puits à balancier, de ksour en greniers fortifiés. Eric Tirelli qui est plus en contact avec la presse confirme qu’il « a reçu de nombreux appels venant de journalistes ou de leaders d’opinions qui le félicitent pour son engagement » et affirment que « ce reportage, malgré ses lacunes et ses points noirs, est globalement trés positif pour l’Algérie ».

L’agence a arrêté toute activité vers le Sud algérien, faute de clients pendant les dures années du terrorisme. La demande a repris en 1999 avant de monter en puissance jusqu’en 1993 (enlèvement des touristes allemands). La reprise s’est à nouveau amorcée en 2004. Avec plusieurs partenaires, Déserts affrète un charter hebdomadaire de la compagnie Aigle Azur durant toute la saison touristique sur Djanet et Tamanrasset. Quelque 600 touristes auront visité ces destinations entre octobre 2004 et avril 2005. La ruée vers le désert est une tendance lourde du tourisme international où se mêlent silence, liberté et quête de soi.

Par Kamel Benelkadi, elwatan.com