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Entre l’Algérie et la France, une longue histoire

vendredi 9 février 2007, par Souad

La récente visite en Algérie de Jack Lang, conseiller spécial de Ségolène Royal, a permis à l’ancien ministre socialiste de préciser que la France devait reconnaître ses crimes commis pendant la colonisation de l’Algérie.

A quand la repentance de la France pour ses crimes en Algérie ?

« Une partie de ma vie est liée à l’Algérie », avouera Jack Lang avant de se lancer dans une diatribe anti-coloniale. Selon lui, le colonialisme a été une entreprise de spoliation et d’humiliation sur tous les plans. Cela n’a pas empêché pourtant l’émergence d’un Maghreb unifié et fort. « L’idée du Maghreb était purement inédite. Historiquement et géographiquement, ce fut une idée qui a germé en même temps que la construction européenne », dira-t-il. La formidable solidarité entre les peuples algérien, marocain et tunisien était aussi à l’origine de cette union sacrée qui allait se concrétiser par les indépendances.

Mais le conférencier avouera que nombre de problèmes sérieux bloquent cette construction maghrébine, pourtant indispensable. « Le problème entre l’Algérie et le Maroc, la crise du Sahara occidental sont autant de freins au développement de cette région », dira Jack Lang. Répondant à une question sur une éventuelle repentance si Ségolène Royal prenait l’Elysée dans trois mois, l’ancien ministre français utilisera, sans avoir peur de choquer, le terme « prosternation ». « Nous devons réparer ce que nous avons fait par le passé par des actes concrets, mais pas en se prosternant », affirmera le conférencier. Avant de poursuivre : « Je suis moi-même laïque, et je suis contre le fait de se prosterner pour les actes du passé. »

Même s’il avoue répondre à titre personnel, cela donne un avant-goût de la position de Ségolène Royal concernant l’acte de repentance en direction du peuple algérien. Pour ne pas commettre d’impair, Jack Lang préférera lire dans le texte le message que sa candidate a transmis à Abdelaziz Bouteflika. « La France doit regarder son histoire en face, même lorsqu’il s’agit de ses pages les plus sombres », a écrit Ségolène Royal au président de la République.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après la Tribune