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Israël massacre des enfants au Liban

lundi 31 juillet 2006, par Samir

La démarche criminelle d’Israël au Liban s’est soldée hier par le massacre de plus d’une soixantaine de personnes dont une majorité d’enfants, à Qana, un village du sud libanais qui avait déjà connu l’horreur des bombardements israéliens en avril 1996 lorsque 105 civils, réfugiés dans un camp des forces des Nations unies, avaient été massacré par l’aviation israélienne.

Israël massacre des enfants au Liban.

Les Américains qui bloquent littéralement l’action de la communauté internationale participent à ce calcul cynique de terreur : donner du temps à Israël pour infliger le maximum de souffrances à la population civile afin de la pousser à se retourner contre le Hezbollah et à imposer au Liban des solutions humiliantes.

C’est ce que Mme Rice appelle « l’enfantement dans la douleur » du nouveau Proche-Orient. Les images insoutenables d’enfants déchiquetés et de corps éclatés des familles Chalhoub et Hachem devaient semer la terreur au sein de la population, elles ont cimenté un Liban en colère et indigné derrière la résistance menée par le Hezbollah. Pour la première fois depuis le début de l’agression, les Libanais, toutes tendances confondues, n’hésitent plus à dire : nous sommes tous le Hezbollah. Ils sont sortis devant l’immeuble des Nations unies pour dire leur rage contre les Américains et Israël et il a fallu l’appel des responsables politiques pour éviter des attaques contre le siège.

Le massacre a rendu la rue libanaise imperméable aux divisions entretenues sciemment par les pays occidentaux et celle-ci a imposé de facto à tous les courants politiques à parler de la même voix. Soutien à la résistance libanaise et exigence d’un cessez-le-feu immédiat. Même Walid Joumblatt qui est devenu le plus hostile au Hezbollah a abondé en ce sens en déclarant que la résistance avait remporté la bataille sur Israël. Elle l’a en tout cas emporté sur les divisions libanaises. Les bombes « intelligentes » des Américains larguées par Israël provoquent un tel écoeurement dans le monde arabe au point que même ses obligés arabes, ces fameux « modérés », se sentent contraints d’élever de vives condamnations.

Le chef du gouvernement libanais Fouad Siniora a signifié à Condoleezza Rice qu’elle n’était pas la bienvenue à Beyrouth et que la seule chose à discuter est un cessez-le-feu sans conditions. « Les criminels de guerre israéliens ont encore tué des femmes et des enfants innocents. En cette triste matinée, il n’y a pas de place pour des discussions sans un cessez-le-feu immédiat et sans conditions et une enquête internationale sur les massacres israéliens en cours ». Fouad Siniora a également salué les « sacrifices » du Hezbollah consentis lors de sa guerre contre Israël. « Nous sommes en position de force et je remercie le Saëd pour ses efforts » a-t-il répondu au sujet de l’appel de Saëd Hassan Nasrallah, invitant le gouvernement à tirer profit de la lutte menée par la résistance contre l’armée israélienne.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran