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Jacques Chirac vacille sur l’Iran

vendredi 2 février 2007, par Kahina

Le président français Jacques Chirac a rectifié ses propos après avoir laissé entendre que la possession d’une bombe nucléaire par l’Iran ne serait pas "très dangereux".

Jacques Chirac

Selon l’Elysée, à l’occasion de cette interview, le président a répondu "par courtoisie" à une question sur l’Iran, "bien que ce ne soit pas le thème de l’entretien". Compte-tenu de la place que les journalistes présents comptaient accorder à cette réponse, le Président "a souhaité revoir les journalistes de façon plus ample, plus longue sur l’Iran explicitement, parce que c’est une question qui suppose un traitement approfondi", expliquait-on. L’Elysée assure que Jacques Chirac a réaffirmé "la position constante de la France sur l’Iran", qui demande à l’Iran de respecter ses engagements dans le domaine nucléaire au titre du TNP tout en réaffirmant son droit au nucléaire civil.

Dans l’entretien consacré à l’écologie et accordé lundi au "Nouvel Observateur", à l’"International Herald Tribune" et au "New York Times", le chef de l’Etat notait que ce n’était pas tant le fait de posséder "une bombe nucléaire" qui serait "dangereux" "une, peut-être une deuxième un peu plus tard, (...) qui ne lui servira à rien". "Où l’Iran enverrait-il cette bombe ? Sur Israël ? Elle n’aura pas fait 200m dans l’atmosphère que Téhéran sera rasée". Mardi, alors qu’il recevait les mêmes organes sur la question iranienne, Jacques Chirac a tenu à rectifier ses propos : "c’était un raccourci schématique, extrêmement schématique. Plus encore, c’est une formule que je retire". En revanche, le président français maintient que "si l’Iran possédait une bombe nucléaire et si elle était lancée, elle serait immédiatement détruite avant de quitter le ciel iranien. Il y aurait inévitablement des mesures de rétorsion et de coercition. C’est tout le système de la dissuasion nucléaire".

Dans un article publié sur son site Internet mercredi soir, le "New York Times" souligne que l’interview de lundi a éte enregistrée et était destinée à la publication. "J’aurai mieux fait de faire attention à ce que je disais et de comprendre que, peut-être, c’était ’on’", c’est-à-dire publiable en l’état, déclare le président français dans la seconde interview de mardi, selon le "New York Times". Sur son site Web, jeudi, sous le titre "Iran : Quand Chirac rectifie Chirac", "Le NouvelObs" cite Jacques Chirac qui juge "dangereux" le "refus de l’Iran d’accepter les contraintes de l’AIEA (Agence internationale de l’Energie atomique) et donc d’arrêter d’enrichir l’uranium". "C’est dangereux, très dangereux". Sur cela, estime-t-il, "il faut faire très attention".

Synthèse de Kahina
D’après AP