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L’Algérie en pompier au Mali

mardi 25 septembre 2007, par Kahina

Le Mali souhaite le soutien de l’Algérie dans ses efforts pour mettre fin à la rébellion armée des touaregs dans le nord du pays.

Situation tendue dans le nord du Mali (sud de l’Algérie).

L’Algérie, sollicitée par Bamako en vue de contribuer aux efforts de paix, a dégagé, avec le Mali, une cagnotte de 1,15 milliard de Fcfa (1,75 million d’euros) pour mettre en exécution les accords d’Alger de juillet 2006. C’est un fonds spécial destiné à développer les trois régions du nord du Mali qui abrite les populations touarègues tel qu’il est mentionné dans la Charte de paix signée en 2006 entre les rebelles touareg et le gouvernement central de Bamako. Bon gré mal gré, le retour à la violence au nord du Mali est le résultat de la non-application de ces accords, restés jusqu’ici lettre morte dans les tiroirs du gouvernement malien. Cette fois-ci, Bamako semble vouloir agir concrètement pour éteindre la braise touarègue qui risque de déclencher le feu à tout instant.

A Bamako, l’on reconnaît que ce montant est « le premier mis dans les caisses du fonds, devant servir au financement de petits projets de réinsertion des jeunes » dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal (nord et nord-est), ont indiqué des responsables du comité de suivi des accords d’Alger. Pour les besoins de cette « mise de départ », le Mali a débloqué précisément 650 millions de Fcfa, tandis que l’Algérie s’est engagée avec une cagnotte de l’ordre de 500 millions de Fcfa, d’après ce comité qui comprend des représentants du gouvernement malien et de l’ex-rébellion touarègue, signataires de l’accord. C’est une première du genre depuis les accords de paix qui avaient, à l’époque, le cachet d’une solution d’urgence destinée à étouffer la révolte touarègue. Le comité de suivi inclut également, faut-il le souligner, des représentants de l’Algérie ayant encadré la signature dudit accord paraphé en juillet 2006. Cette annonce, faite hier par des sources officielles maliennes, intervient deux jours après la libération, vendredi dernier, de sept personnes par celles qui les avaient enlevées fin août dans les environs de Tin zaouatine (région de Kidal), près de la frontière algérienne.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après L’Expression