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L’Algérie et l’Egypte discutent du Darfour à Syrte

mercredi 24 janvier 2007, par Ahlem

Le sommet qui a réuni l’Algérie, la Libye et l’Egypte à Syrte en l’absence de la Tunisie et du Soudan, a été consacré à la crise du Darfour.

Bouteflika a représenté l’Algérie au sommet de Syrte.

Le minisommet arabe (Algérie, Egypte et Libye) qui s’est tenu hier dans la ville de Syrte, à quelque 450 kilomètres de la capitale libyenne, Tripoli, devait initialement regrouper cinq chefs d’Etat arabes. Mais en fin de compte, seul le président de la République Abdelaziz Bouteflika et les présidents libyen et égyptien ont pris part à cette rencontre. Le président tunisien, qui avait annoncé sa participation, s’est finalement excusé pour des raisons de santé. Zine El-Abidine Ben Ali souffre, selon Tunis, d’une inflammation aiguë du pharynx et a été conseillé par son médecin de prendre un « congé maladie » de trois jours, du lundi au mercredi 24 janvier.

Mais le grand absent de ce sommet reste le président soudanais Omar el-Bechir, qui aurait préféré « boycotter » la rencontre pour éviter de discuter avec ses homologues arabes de la situation dans la province du Darfour. En fait, selon des sources concordantes, ce minisommet devait traiter de la crise actuelle de la province soudanaise du Darfour, qui est le théâtre d’une guerre civile depuis 2003 entre les milices « Jendjaouid » pro-gouvernement soudanais et les rebelles soudanais. Pour la communauté internationale, particulièrement les pays voisins du Soudan, il y a une urgence à résoudre la crise du Darfour, puisque l’instabilité dans cette province soudanaise s’est étendue à l’est du Tchad et au nord-est de la Centre-Afrique.

Des rebelles hostiles aux pouvoirs dans ces deux pays du centre de l’Afrique mènent depuis quelques mois une vraie guérilla qui risque de se propager à d’autres pays voisins. La crise du Darfour est aussi à l’origine de la détérioration des relations entre le Soudan et son voisin tchadien. Khartoum accuse N’djaména de soutenir ouvertement les rebelles du Darfour. Le Tchad soupçonne, à son tour, le Soudan d’aider des groupes rebelles tchadiens hostiles au gouvernement de N’djaména. Depuis 2003, la communauté internationale tente vainement de convaincre Khartoum d’accepter une force de l’ONU, ou au moins une force ONU-Union africaine, pour prendre la relève de la force de maintien de la paix de l’UA au Darfour, mal équipée et sous-financée. L’ONU envisage de déployer une force aux confins du Soudan, du Tchad et de la Centre-Afrique pour protéger les civils.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après le Quotien d’Oran