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L’Algérie mise sur la prévention contre la grippe aviaire

lundi 12 février 2007, par Rédaction

La mise en place en Algérie d’un réseau de prévention contre la grippe aviaire vise à rendre plus efficace la réponses des autorités et prévenir la propagation du virus H5N1.

L’Algérie reste vigilente contre la grippe aviaire.

Plus de 1 400 vétérinaires et forestiers sont de nouveau mobilisés pour la surveillance des oiseaux migrateurs sauvages et autochtones sur les zones humides d’Algérie. Praticiens vétérinaires auront également à surveiller les élevages domestiques et industriels. Ce mécanisme de veille est d’ores et déjà mis en place dans les régions du Nord et du Sud où la menace se fait sentir aussi, notamment dans les pays limitrophes à l’image du Nigeria qui a enregistré ces derniers jours une victime. “Dès le mois d’octobre, il a été effectué quelque 800 prélèvements jugés, dans leur globalité, négatifs. L’année dernière, les services concernés ont accompli 3 050 prélèvements”, a déclaré le Dr Rachid Bouguedour, directeur des services vétérinaires (DSV) au ministère de l’agriculture.

La grande attention qu’accorde l’État à ce problème s’est traduite par l’enveloppe dédiée à cette opération d’envergure de prévention contre la grippe aviaire en Algérie, estimée à 280 millions de DA en 2006. Ce financement a permis, selon le Dr Rachid Bouguedour, de mettre en place des laboratoires qui peuvent répondre à un diagnostic dans les quelques heures qui suivent les analyses. Des tests rapides peuvent en outre donner une orientation dans les 20 minutes. Une chose est certaine, avouera, le DSV, les moyens sont renforcés et les équipes sont bien outillées. Le virus à l’origine de cette maladie peut arriver, indiquera-t-il, par deux voies. L’une concerne les oiseaux migrateurs qui sont surveillés. “Le plus important pour nous c’est que ces migrateurs ne se mélangent pas avec les oiseaux de l’élevage domestique et de pouvoir détecter surtout si le virus est en train de tourner autour de ces oiseaux migrateurs”, avertira le Dr Bouguedour sur les ondes de la radio Chaîne 3.

La seconde a trait au commerce. Pour ce risque, l’Algérie est bien verrouillée. “Nous n’importons pas de volaille de consommation mais des intrants avicoles, à savoir les poussins d’un jour, et uniquement à partir de pays qui sont officiellement indemnes”, rassurera le Dr Bouguedour. Le confinement des oiseaux doit se faire essentiellement, selon lui, suivant des périodes précises de l’année comme au moment où les migrateurs arrivent. Cette action (confinement) consiste à éviter que les migrateurs viennent picorer, manger et boire avec des oiseaux issus des élevages domestiques. L’Algérie produit quelque 300 000 tonnes de viande blanche chaque année. Près de 98 % de cette production sont l’œuvre de l’élevage industriel. L’élevage familial n’en représente ainsi que près de 2 %. Cela n’a pas empêché les services concernés de finaliser un recensement de tous ces foyers, commune par commune. Pour rappel, cette problématique a engendré une diminution de la consommation des viandes blanches. Ce qui a causé par conséquent un manque à gagner que les professionnels ont évalué à 30 millions de dollars US.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après Liberté