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La Tunisie surveille sa frontière avec l’Algérie

mardi 30 janvier 2007, par Bilal

La Tunisie aurait décidé de renforcer la surveillance de sa frontière avec l’Algérie et selon une source diplomatique tunisienne, les jeunes algériens de moins de 30 ans ne sont plus autorisés à la franchir.

Rafik Haj Kacem - Tunisie.

C’est par le biais d’un diplomate exerçant au niveau du secrétariat du consulat de Tunisie situé à Tébessa contacté hier par téléphone que l’information nous a été confirmée, estimant toutefois qu’« il ne s’agit là que de simples mesures provisoires destinées à mettre de l’ordre au niveau des postes-frontières ». Par expression « mettre de l’ordre », notre interlocuteur a implicitement reconnu que ces mesures prises par la Tunisie sont étroitement liées aux derniers accrochages meurtriers de Soliman et Hammam-Lif. Pour rappel, les éléments du groupe terroriste accroché par les services de sécurité tunisiens les 23 décembre dernier et 3 janvier ont été identifiés comme étant des terroristes islamistes qui ont des liens avec le GSPC algérien et le GICM marocain, et par voie de conséquence avec Al-Qaïda.

Selon le ministre de l’Intérieur tunisien, Rafik Haj Kacem, premier responsable à l’avoir officiellement reconnu, « il s’agit d’un groupe de nature terroriste salafiste composé essentiellement de Tunisiens impliqués dans les affrontements sanglants qui ont eu lieu fin décembre et début janvier en Tunisie ». Le diplomate tunisien basé à Tébessa indique que “le contrôle se fait d’une manière plus sévère tant à l’aller qu’au retour au niveau des deux postes-frontières algéro-tunisiens”. Il s’agit en effet, de deux importants postes-frontières qui sont Bouchebka et Ras-El- Ayoun. Cependant, pour notre interocuteur « l’information telle que rapportée par la presse algérienne était plus à caractère sensationnel qu’informatif (!) » et ce, même s’il avoue que « ces mesures prises à titre préventifs depuis quelques jours seront maintenues jusqu’à nouvel ordre ».

Selon d’autres sources, la mesure tunisienne ne se limite pas aux seuls postes-frontières situés dans la localité de Tébessa. « Elle touche tous les autres postes situés sur la bande frontalière algéro-tunisienne dont ceux situés dans la wilaya d’El- Oued en l’occurrence les postes de Taleb-El-Arbi et Hezoua », ajoute-t-on. Toutefois, la question qui reste soulevée à travers cette mesure est le silence observé par les autorités tunisiennes, qui n’ont point justifié cette mesure, que d’aucuns n’ont pas hésité à qualifier d’« illégale », et ce, au vu des accords conclus entre l’Algérie et la Tunisie sur la question de la libre circulation des personnes entre les deux pays. Sur un autre plan, si la situation est maintenue en l’état et inscrite dans la durée, il n’est pas exclu que la conséquente directe se fera ressentir sur l’économie tunisienne confortée ses dernières années par l’arrivée massive dans les villes tunisiennes des touristes algériens, dont une majorité d’entre eux sont des jeunes.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Soir d’Algérie