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La gestion d’Internet restera américaine

jeudi 17 novembre 2005, par Rédaction

La gestion des noms de domaines Internet continuera à être assurée par les Etats-Unis d’Amérique. Cette décision est intervenue au terme d’un accord conclu dans le cadre du SMSI de Tunis, en Tunisie.

Kofi Annan a salué la gestion d’Internet par les Etats-Unis et s’est dit opposé à son contrôle par l’ONU.

Cet accord constitue un revers pour tous les pays, y compris ceux de l’Union européenne, qui souhaitaient internationaliser la gestion d’Internet.

Certes, les participants au SMSI de Tunis sont convenus de créer un forum international pour se pencher sur la lutte contre le courrier électronique indésirable (spam) et sur les moyens de combler le fossé technologique entre pays riches et pauvres.

Mais ce forum ne sera pas habilité à remettre en cause le contrôle exercé par les Etats-Unis sur les noms de domaines par le biais de l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN) - organisation californienne à but non lucratif.

Le chef de la délégation américaine à Tunis, David Gross, s’est d’ailleurs félicité que l’accord trouvé valide le statu quo. "Il n’y a rien de nouveau dans ce document, rien qui n’ait pas déjà existé en pratique", a-t-il estimé.

L’Union européenne a néanmoins voulu croire que l’accord conduirait "à terme à une internationalisation de la gouvernance d’internet, ainsi qu’à une amélioration de la coopération entre gouvernements".

L’idée du SMSI avait été lancée il y a deux ans dans l’espoir de réduire la "fracture numérique Nord-Sud", le contrôle américain d’Internet indignant des puissances moyennes comme l’Iran ou le Brésil.

L’idée d’un contrôle d’internet par l’Onu avait alors été émise. Les Etats-Unis ont fait valoir qu’une telle solution, par ses implications bureaucratiques, bloquerait toute innovation. L’Union européenne avait tenté de trouver ces derniers mois une solution de compromis.

Le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a exclu pour sa part que les Nations unies contrôlent Internet ou y fassent la police.

L’ICANN continuera donc, pour le moment, à gérer le système des adresses "com", "net" et autres "org", mais l’accord de Tunis confère un plus grand contrôle aux Etats concernant leur suffixes propres tels que ".fr" pour la France et ".cn" pour la Chine.

Synthèse de Rayane
D’après Reuters