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La liberté du culte en Algérie

samedi 23 septembre 2006, par Ahlem

La liberté du culte aurait régressé en Algérie d’après un rapport du département d’Etat américain qui estime que
l’ordonnance contre le prosélytisme religieux adoptée par le parlement algérien est contraire aux engagements de notre pays.

La liberté du culte en Algérie.

Intervenant après des écrits et des déclarations alarmistes sur les activités offensives en Kabylie surtout des évangélistes - à ne pas confondre avec l’église catholique qui ne fait pas dans le prosélytisme -, cette ordonnance s’est vu reprocher notamment une rédaction vague, voire léonine qui permet des interprétations extensibles. Cette loi est devenue donc l’élément le plus important dans l’appréciation d’un « recul » de la liberté du culte en Algérie. C’est d’ailleurs la règle à chaque fois qu’une loi vient encadrer une activité religieuse, on a tendance à y voir - souvent à juste titre - une volonté de restreindre et de contrôler.

Dans un pays où l’Islam est religion d’Etat mais où aussi la liberté de conscience est reconnue au niveau de la constitution, l’élaboration d’une loi de ce genre est toujours délicate. L’équilibre à trouver n’est pas évident. Le principe de liberté, toujours le meilleur, est souvent contrebalancé par un contrôle social de la religion dominante. La réponse par la loi paraît de ce fait inappropriée même si elle a tendance à rassurer ceux qui, en Algérie, s’inquiètent des conversions et en font parfois commerce politique exagéré. En tout cas, certains estiment que légiférer dans ce domaine crée plus de problème qu’il n’en résout.

Le fait est que c’est bien cette loi - déjà critiquée par les églises - qui vaut à l’Algérie ce « recul » dans le rapport du département d’Etat. Ce rapport relève à juste titre les erreurs commises par la presse algérienne qui a tendance à montrer, pour illustrer des articles sur l’évangélisation, la photo de la basilique de Notre-Dame d’Afrique où l’archevêché catholique. Or, c’est archiconnu, l’église catholique ne fait pas dans le prosélytisme. Il reste que le rapport admet l’existence d’un prosélytisme évangéliste qui a élargi la taille de la communauté chrétienne en Kabylie, confortant ainsi les discours alarmistes entendus en Algérie sur le ciblage de cette région. Il confirme aussi une réalité faite de « maisons églises », devenues le lieu de rencontres clandestines de nouveaux chrétiens.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran