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La réforme de la justice en Algérie piétine

lundi 11 juin 2007, par Samir

La réforme de la justice engagée en Algérie depuis 2001 a plus ou moins permis l’adaptation du cadre judiciaire algérien aux nécessités d’une économie de marché, reconnaît l’OCDE.

Le système judiciaire en Algérie reste lent et inefficace

Cependant "l’application de la réforme de la justice en Algérie souffre d’une insuffisance de procédures, de magistrats qualifiés dans le domaine du droit commercial (notamment le droit des obligations et des contrats) et d’une capacité administrative et technique d’évaluation et de mise en œuvre des décisions de justice". Du coup, suggère le document, “le renforcement de la capacité technique des magistrats en matière de droit commercial apparaît comme une nécessité”. Le financement est l’autre contrainte majeure du climat des affaires. “Un investisseur potentiel doit attendre quatre mois en moyenne pour connaître le sort d’une demande d’un crédit d’exploitation et près de six mois pour un crédit d’investissement. Le recours au financement externe intervient à raison de 25% dans l’exploitation et à 30% dans l’investissement”, rapporte l’OCDE. La faiblesse de ces taux, explique-t-on, révèle celle de la bancarisation de l’économie algérienne et de l’intermédiation bancaire, ainsi que des problèmes relevant à la fois des conditions de l’offre de créditet de la demande de crédit.

La liste des griefs est encore longue : le système de paiement est extrêmement lent ; ce qui incite aux transactions en espèces même pour des montants importants. La moitié de la masse monétaire au sens large est détenue en espèces en Algérie. L’inexistence d’un marché de capitaux à risque est une caractéristique majeure du marché financier algérien quand on aborde la question du financement de l’investissement. N’étant pas configurées pour prendre des risques, les banques préfèrent s’orienter vers des marchés lucratifs et moins risqués. La profondeur financière (ratio entre le crédit au secteur privé et le PIB) ne dépasse pas 12% en Algérie contre 140% en Chine et 100% pour la Corée et la Thaïlande. “De telles insuffisances constituent de fait un terreau pour l’économie informelle qui représente 35% du PIB”, souligne le document de l’OCDE, estimant que “le handicap institutionnel alourdit le coût de transaction pour les petites entreprises.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Liberté