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Le Maroc défend Peter van Walsum

samedi 30 août 2008, par Rédaction

La classe politique et la presse au Maroc ont défendu Peter van Walsum qui avait soutenu la position marocaine au détriment de celle du Front Polisario.

Peter van Walsum au Maroc.

L’Onu n’a pas renouvelé son mandat d’envoyé spécial pour le Sahara Occidental, Peter van Walsum. Ce n’est pas un « limogeage » en bonne et due forme mais cela y ressemble. La porte-parole de l’Onu, Marie Okabe, a essayé d’arrondir les angles en déclarant que le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon « apprécié le travail effectué par son envoyé spécial pour trouver une issue au conflit entre le Maroc et le Front Polisario sur le Sahara Occidental ». Sauf que le secrétaire général de l’Onu s’est retrouvé dans un embarras considérable. Son envoyé spécial a perdu sa crédibilité car il n’exprimait plus la position de l’Onu mais celle des Occidentaux qui soutiennent le Maroc en déclarant que l’option de l’indépendance était irréaliste. Il était évident que les Sahraouis ne pouvaient, après des propos aussi outrageusement partisans, l’accepter dans le rôle de médiateur. Ils l’ont signifié clairement. Van Walsum n’était plus un facilitateur des négociations entre le Maroc et le Front Polisario, ce n’était qu’un diplomate de plus dans la délégation marocaine qui négocie avec le Front Polisario.

L’évaluation des Sahraouis ne manquait pas de pertinence : accepter que Van Walsum continue de chapeauter au nom de l’Onu les négociations avec le Maroc serait avaliser son attaque frontale contre le droit à l’autodétermination. Le diplomate néerlandais reconnaissait que le Front Polisario avait le droit international à ses côtés, mais il l’invitait au nom du « réalisme » à y renoncer. Ce « réalisme » découlerait uniquement du fait que les Etats occidentaux sont hostiles à l’application du droit. Il avait en effet estimé que l’option d’indépendance était rejetée car le Conseil de sécurité n’a pas réagi en 2004 à l’annonce par le Maroc qu’il n’acceptera pas l’option d’un référendum incluant la question de l’indépendance. Or, jusqu’à présent, l’Onu n’a pas renoncé à la mise en oeuvre de l’autodétermination. Le plus grave dans les propos de Van Walsum est que le refus par les Marocains d’appliquer la loi internationale doit entraîner automatiquement l’abolition de ce droit. « En réalité, avait-il déclaré, il existe au sein de la communauté internationale un point de vue largement répandu selon lequel la position du Polisario est la plus forte sur le plan légal, mais qu’il n’incombe pas au Conseil de sécurité de faire pression sur le Maroc pour qu’il se retire du Sahara Occidental ». Pourquoi les Sahraouis accepteraient-ils que le droit soit aboli uniquement parce que Paris ou Washington le souhaiterait ?

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran