Le Maroc doit cesser les agressions contre les sahraouis

L’avocate française Mme France Weyl, qui se déplace régulièrement dans les territoires occupés pour défendre les prisonniers sahraouis, nous a dépeint un tableau noir de la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés par le Maroc. « L’accès des avocats au procès est très difficile et le procès se déroule d’une façon expéditive. Actuellement, a affirmé Mme Weyl, il y a 50 à 60 détenus sahraouis dans les prisons marocaines » tout en précisant que le nombre ne peut être arrêté. « Il y a des gens qui sont arrêtés tous les jours puis relâchés au bout de quelques jours avant de se voir arrêtés une nouvelle fois sans procès...Des jeunes, interdits d’école, des femmes à qui on supprime les allocations familiales parce que leurs enfants participent à une manifestation. Il y en a d’autres qui, parce que le Sahara occidental est une grande prison, ne peuvent pas voyager. On leur enlève le passeport. Ils sont victimes d’une violation des droits de l’Homme », nous a déclaré l’avocat français.

A la question du référendum d’autodétermination, Mme Weyl nous a déclaré qu’il faut appliquer les résolutions de l’ONU et le droit à l’autodétermination et un référendum qui, depuis 1991, aurait dû être organisé. Par ailleurs, elle demande que soit étendue la mission de la Minurso. Au sujet des négociations entre le Front Polisatrio et le Maroc, Mme Weyl a indiqué qu’on ne peut pas s’asseoir à une table de négociations et, dans le même temps, faire subir des agressions aux gens dans leur territoire qu’il occupe d’une façon injustifiée du point de vue de la légalité internationale. L’ONU, les peuples et les gouvernements ont leur rôle à jouer. Il faudrait exercer une grande pression dans ce sens. De ce point de vue, les médias ont un grand rôle à jouer. Il faut parler de toutes les violations et pas seulement des violations au Kosovo et au Darfour... Si l’ONU jouait son rôle, on ne serait pas arrivés à cette situation. Il y a des moyens de faire respecter les résolutions de l’ONU. Il y a des instruments, il faut les respecter. Cela fait des années que cela dure. Il faut que ça cesse. La société civile doit pousser les gouvernements pour qu’ils fassent pression sur le Maroc pour qu’il respecte les droits de l’homme au Sahara Occidental.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après La Tribune