Accueil > INTERNATIONAL > Le Maroc perd son vizir damné

Le Maroc perd son vizir damné

jeudi 30 août 2007, par Rédaction

L’ex-ministre de l’intérieur du roi du Maroc Hassan II, Driss Basri, a été inhumé mercredi au cimetière des Martyrs de Rabat.

Driss Basri l’ex-homme fort du Maroc.

« Il y a eu quatre très grands serviteurs du royaume du Maroc sous Hassan II : Mohamed Oufkir, Ahmed Dlimi, Mohamed Reda Guedira et moi-même. Tous sont morts, sauf moi. » Désormais, la liste est définitivement close. Singulier destin, pour ne pas dire exceptionnel, que celui de cet homme mort en exil, loin de ce royaume qu’il aura servi avec un zèle et une abnégation qui confinent à la dévotion. Que n’a-t-on pas dit et écrit sur Driss Basri ! Exécuteur de basses œuvres, grand vizir, vice-roi, Pygmalion de son monarque, Béria ou Fouché de Hassan II ou maréchal du Maroc, l’ex-ministre de l’Intérieur aura réussi à collectionner une tripotée d’épithètes aussi infamantes que valorisantes.

Fils d’un gardien de prison de la ville de Settat, dans le sud de Casablanca, Driss Basri est né le 8 novembre 1938. D’extraction paysanne, il n’en a pas moins réussi de brillantes études qu’il conclura plus tard par un diplôme de docteur d’Etat en droit public à l’université de Grenoble. « Le petit Driss était un élève calme, studieux et même doux. Bon partout, surtout à l’écrit, sauf en arabe », témoignera de lui un de ses anciens professeurs. Tout-puissant ministre de lIntérieur de 1979 à 1999, Driss Basri, bras droit du roi du Maroc Hassan II, était accusé par les associations de droit de lhomme marocaines et par les partis politiques d’être l’un des principaux responsables des "années de plomb" qu’a connues le royaume durant cette période.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan