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Les émigrés en vacances en Algérie

jeudi 5 juillet 2007, par Kahina

L’Algérie s’apprête à accueillir plusieurs centaines de milliers d’émigrés qui choisissent leur pays natal pour y passer leurs vacances d’été.

Les plages d’Algérie ne manquent pas visiteurs pendant l’été

Seront-ils aussi nombreux que l’année dernière ? Oui, selon les réservations à destination de l’Algérie qui affichent complet, malgré une offre nettement plus grande que par le passé. Les pavillons étrangers, de retour en Algérie, se frottent les mains et les compagnies nationales ont fait des efforts pour ne pas rester en rade d’une féroce concurrence. La cadence des roulements d’Air Algérie sur les aéroports européens s’accélère. Sa toute nouvelle liaison avec l’outre-Atlantique, le Canada, est surbookée depuis son inauguration en juin dernier. Les débarcadères des ports s’apprêtent également à vivre des rythmes infernaux. Aux arrivées, ça compte les bagages et les enfants, ça discute, ça négocie, ça vocifère et ça rigole. Finalement, la fatigue du voyage s’estompe, direction la résidence d’été : hôtel, bungalow et village natal. Retrouvailles avec la famille, les amis, les derniers potins familiaux et les cadeaux qu’on n’oublie jamais, même si l’on trouve de tout en Algérie. Les bagages défaits, le stress disparaît.

Alors, pendant un mois, on pourra se faire plaisir, loin des vicissitudes du pays d’adoption. Refaire le monde avec les cousins et cousines, manger de délicieux plats du terroir, visiter l’Algérie, sortir, se retrouver au milieu des siens, se ressourcer et surtout frimer et faire des envieux... Les célibataires de là-bas sont mitonnés, chouchoutés, couvés. Sait-on jamais, ils pourraient retourner là-bas avec une moitié d’ici. Le charme des vacances au bled, c’est cela pour les émigrés. Un voyage qui permet aussi pour beaucoup d’entre eux de prendre le pouls d’un pays qui bouge. Si les Algériens vivant à l’étranger privilégient toujours les vacances au pays et les retrouvailles en famille, ils sont de plus en plus nombreux à chercher autre chose. Selon des discussions avec des vacanciers émigrés, le désir premier de tous est, avant tout, de prendre des vacances comme les autochtones de leur pays d’adoption et, pour les jeunes, prendre leur revanche sur les concitoyens de là-bas en s’éclatant à fond la caisse dans des plaisirs qui leur sont interdits là-bas, la plage, les boîtes et les achats.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après Liberté