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Les nostalgiques de l’Algérie française à Perpignan

lundi 26 novembre 2007, par Ahlem

Le "Mur des disparus, morts sans sépulture en Algérie (1954-63)" a été inauguré hier à Perpignan en présence de Alain Marleix un membre du gouvernement français.

Le Mur des disparus, morts sans sépulture en Algérie.

Plus de 5.000 personnes - issues, pour la plupart, du monde rapatrié - assistaient à une cérémonie pilotée par la mairie UMP de Perpignan e t le Cercle algérianiste, association la plus visible de la « Nostalgérie ». Conçu comme un hommage aux disparus français de la guerre en Algérie, le mur énumère, sur dix plaques de bronze, les noms de trois milliers de disparus dont 400 militaires du contingent appelés ou rappelés sous les drapeaux entre 1956 et la signature des accords d’Evian. Annoncé pour 2008, un Centre de la présence française en Algérie devrait jouxter le mur. « Perpignan la solidaire ne pouvait ignorer ces vies brisées (...) elle se devait de permettre la mise en place d’un monument aux disparus ensevelis dans la mémoire de l’histoire », a déclaré, en guise de justification du projet, le maire de la ville, Jean-Paul Alduy.

Prévues initialement pour meubler le monument, des citations d’Albert Camus et de Slimane Benaïssa ont été retirées à la demande de Catherine, la fille de l’écrivain et du dramaturge. Dans un courrier adressé au maire de Perpignan en date du 15 novembre, le coauteur de « Babor ghrak » affirme qu’on « ne construit pas la paix d’une manière partisane et surtout pas avec des personnes qui continuent la guerre sur le terrain de la mémoire ». Comme c’est souvent le cas lors des manifestations mémorielles autour de la Guerre d’Algérie, le « Mur des disparus » a cristallisé la polémique. Depuis plusieurs semaines, partisans et adversaires du projet s’affrontent à coups de pétitions et d’appels. Samedi, quelque 200 personnes représentant les organisations de défense des droits de l’homme et des partis de gauche s’étaient rassemblées à Perpignan pour dénoncer la réalisation du mur et en mettre en garde contre les risques qu’il fait planer sur la « cohésion nationale ».

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran