Miss Digital World 2005

Finies les beautés charnelles, place aux pin-up virtuelles. Lancée en 2003 par Franz Cerami, cette compétition est ouverte à tous les artistes informatiques et programmeurs de jeux vidéo. Pour ce designer italien, il s’agit d’ « allier l’idéal de la beauté contemporaine à la réalité virtuelle ». Rien que ça. Libre aux créateurs de donner corps à leurs fantasmes. Pulpeuse bimbo aux formes à la Lara Croft, teen-ager adepte du short taille basse ou « cyberwoman » en cuir intégral : il y en a pour tous les goûts. Les règles sont aussi strictes que celles d’un véritable concours de beauté. Les participants doivent fournir une vidéo de leur modèle, un book et, bien sûr, une batterie de détails personnels. Couleur des yeux, mensurations, passions, tout y passe. Le règlement stipule même qu’aucune candidate ne doit avoir participé à un film pornographique.

L’an dernier, Miss Digital World avait attiré 39 créateurs venus des quatre coins du monde (Europe, Pakistan, Iran, Inde, Etats-Unis). A ce jour, 13 candidatures ont déjà été enregistrées. « Ce n’est qu’un début, précise un organisateur. Une présélection a eu lieu le 15 avril pour choisir cinq premiers finalistes. Il y a encore deux sélections. Nous attendons beaucoup plus de monde. » Mais il n’y aura qu’une seule Miss virtuelle élue en décembre 2005. Le premier prix, doté de 5 000 dollars, devrait stimuler les imaginations.

Par Julien Félix, lexpress.fr