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Mobilisation contre le CPE en France

jeudi 16 mars 2006, par Rédaction

La mobilisation contre le contrat première embauche (CPE) en France ne faiblit pas malgré l’offre de dialogue du premier ministre Dominique de Villepin.

Des manifestations contre le CPE sont prévues samedi dans toute la France à l’appel des organisations de jeunesse et des syndicats.

Le Premier ministre Dominique de Villepin s’est une nouvelle fois dit "ouvert au dialogue dans le cadre fixé par la loi pour améliorer" le CPE. "Je suis très attentif au bon déroulement de cette journée", a-t-il déclaré avant de rappeler qu’il recevrait vendredi soir les présidents d’université à Matignon.

Insuffisant, ont répondu les étudiants et lycéens qui exigent le retrait pur et simple du CPE, contrat réservé aux jeunes de moins de 26 ans et assorti d’une période d’essai de deux ans. "Retrait du CPE !", "Chirac, Villepin et Sarkozy : votre période d’essai, elle est finie !" ou encore "Non ! Non ! Non à la précarité", ont notamment scandé les manifestants dans les différents cortèges.

Selon l’Union nationale des étudiants de France (UNEF), 66 universités sur 84 étaient en grève. La Direction générale de la police nationale (DGPN) a fait savoir que 247.500 personnes avaient participé à 196 cortèges dans toute la France à 18h. Dix-huit policiers ont été blessés, dont huit CRS dans la capitale. De leur côté, l’UNEF et la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) annonçaient plus de 500.000 participants.

Dans la matinée, entre 7.000 personnes, selon la police, et 15.000, selon les organisateurs, avaient manifesté dans les rues de Marseille contre le CPE. Le cortège bruyant et coloré était constitué d’une majorité de lycéens, une première dans la mobilisation phocéenne, qui répondaient à l’appel d’une journée "lycées morts". A Toulouse, ils étaient entre 9.000, selon la police, et plus de 17.000, selon les organisateurs, à dénoncer le CPE. Le cortège était mené par des lycéens et étudiants, scandant notamment "Marre, marre, marre du CPE ! Oui, oui, oui au CDI".

A Paris également, de graves incidents ont éclaté après le rassemblement entre plusieurs centaines de jeunes et les CRS boulevard Raspail. Des bouteilles et de nombreux pavés ont été jetés sur un barrage de CRS, qui ont répondu par des tirs de grenades lacrymogènes. Un kiosque à journaux a été incendié et une cabine téléphonique détruite par des casseurs. Les violences ont ensuite eu lieu près de la Sorbonne.

Synthèse de Rayane
D’après AP