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Revaloriser la destination Algérie

mardi 17 mai 2005, par nassim

Le Salon du tourisme, 7e du genre, a ouvert ses portes hier aux Pins maritimes. Préparé depuis longtemps par Mohamed Seghir Kara, c’est au nouveau ministre Nourredine Moussa qu’est revenu l’honneur de procéder à l’inauguration de cette manifestation où la destination Algérie devrait être en question.

Malgré ses atouts, l’Algérie a du mal à développer son secteur touristique.

« Le professionnalisme est recherché. Un arsenal normatif sera mis en place afin d’assurer le saut qualitatif. Certes, nous disposons de capacités mais la qualité des services fait défaut », a dit le nouveau ministre, en présence de son collègue de la Pêche et de la Recherche halieutique, M. Smaïl Mimoun, et des cadres de son département. C’est là sa première déclaration publique qui plante le décor d’un constat : l’Algérie possède des atouts mais mal exploités. La 7e édition du Salon international du tourisme et des voyages dont l’organisation revient à l’Office national du tourisme (ONT), est placée, pour la première fois, sous le haut patronage du président de la République. Elle a adopté pour slogan « le tourisme facteur de développement, de réconciliation et de tolérance entre les cultures ». Le salon se veut plus professionnel et plus pointu en matière de spécialisation que ses devanciers.

Quelque 293 participants dont une trentaine d’étrangers représentant la Tunisie, l’Egypte, le sultanat d’Oman et des compagnies aériennes, reflétant l’ensemble des segments d’activités prennent part à la manifestation. De la gastronomie à la literie et les couverts en passant par les costumes professionnels et les techniques d’hygiène sans oublier l’animation et le transport sont représentés par des professionnels, des tours-operators et des associations venus de tout le territoire national. Une participation qualifiée de massive à ce Salon international du tourisme et des voyages qui s’est imposé, au fil du temps, comme un rendez-vous incontournable des professionnels du tourisme. Sa particularité réside aussi dans le fait d’avoir adopté un slogan politique en vogue, la réconciliation des cultures.

Son parrainage par le président Bouteflika est décrypté en tant que message qui restitue tout l’intérêt que porte l’Etat à ce secteur qui négocie une phase sensible de son redéploiement avec, pour finalité déclinée, de le hisser au rang des « secteurs créateurs de richesse et d’emplois ».

Le salon est fort de deux références qui marquent le contexte de son organisation. Il y a d’abord le lancement du programme complémentaire de soutien à la croissance économique dont il est attendu un impact vitalisant pour le secteur, et le retour, dans le coeur des touristes, de la destination Algérie. Le regain d’intérêt international pour l’Algérie du tourisme se mesure à l’aune du flux des visiteurs. Ils étaient 1.233.719 touristes en 2004, soit une augmentation de 5,78 % par rapport à 2003. Insuffisant pour rivaliser avec les voisins mais assez pour se consoler de la remontée progressive de la cote. La participation étrangère au salon est précisément perçue comme un signe de l’éveil de l’intérêt porté par les professionnels à l’endroit de notre pays qui a souffert longtemps de l’insécurité dont la conséquence est d’éloigner les touristes.

Aussi, la participation étrangère est-elle de nature à faire vérifier que les appréhensions en l’espèce doivent se dissiper, le pays se sécurise et le tourisme veut s’exporter. Elle a en ce sens, pour vocation de susciter des relations d’affaires fructueuses d’autant que l’Algérie a mis sur le marché un programme de privatisation de tous ses hôtels publics. Le ministre a, dans ce contexte, assuré les investisseurs de l’entière disponibilité de son département à accompagner les postulants à des projets d’investissement. Une série de conférences et des visites sur ces sites accompagnent la manifestation.

Par Omar S., quotidien-oran.com