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Snuppy : Clonage réussi d’un chien

vendredi 5 août 2005, par Céline

Des scientifiques coréens ont réussi une première mondiale : le clonage d’un chien. Son nom est Snuppy.

Le chien cloné Snuppy dans les bras du chercheur en cellules souches, le coréen Hwang Woo-suk.

Le clonage réussi du chien nommé Snuppy, ne fait qu’allonger la liste déjà importante des succès obtenus par l’équipe de Hwang Woo-suk, mais aussi relance un débat éthique et scientifique autour de la question de la rapidité des avancées bio-techologiques. On doit à cette équipe le clonage l’an dernier du premier embryon humain.

L’équipe a baptisé son chien Snuppy, contraction de « Seoul national university puppy » (chiot de l’université nationale de Séoul) et jeu de mots sur le nom du célèbre Snoopy de la BD américaine. Un de ses « concepteurs » Gerald Schatten de l’école de médecine de l’Université de Pittsburgh, décrit sa création aujourd’hui âgée de 14 semaines, comme un « chiot vif, en bonne santé, exubérant », autrement dit « normal ».

« Les succès obtenus dans le clonage d’un nombre d’espèces de plus en plus important ne fait que confirmer l’impression générale selon laquelle il serait possible de cloner n’importe quel mammifère et notamment l’homme », a déclaré Ian Wilmut, un biologiste de la reproduction de l’Université d’Edimbourg, qui a créé la brebis Dolly il y a une dizaine d’années environ.

Depuis Dolly, des chercheurs ont réussi à cloner des chats, des chèvres, des vaches, des souris, des porcs, des lapins, des chevaux, des cerfs, des ânes et même un boeuf sauvage asiatique. Une incertitude persiste toutefois sur la santé de ces animaux. Dolly est morte prématurément en 2003 des suites d’un cancer. Elle souffrait par ailleurs d’arthrite, une maladie des personnes vieillissantes.

Comme Dolly et d’autres espèces clonées, Snuppy a été créé par la méthode baptisés « transfert nucléaire de cellule somatique ». Des scientifiques ont transféré le matériel génétique (ADN) du noyau d’une cellule de donneur adulte à un ovule dont le noyau (du matériel génétique) avait été retiré. L’oeuf reconstruit qui porte l’ADN du donneur est ensuite traité avec des substances chimiques et soumis à un courant électrique de manière à stimuler la division cellulaire.

Une fois à un stade de division cellulaire suffisant, l’embryon est transféré dans l’utérus d’une femelle porteuse où il continue à se développer jusqu’à sa naissance. Les ovules de chien sont problématiques parce qu’ils sont libérés de l’ovaire plus tôt que les oeufs des autres mammifères. Cette fois-ci, les chercheurs ont attendu et ont collecté plus d’oeufs matures à partir des trompes de la donneuse. Ils ont utilisé de l’ADN provenant de cellules de la peau prélevées au niveau de l’oreille d’un lévrier afghan mâle âgé de trois ans. Des trois grossesses obtenues, seule une a pu aboutir, faisant de Snuppy le seul survivant.

D’après AP