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Traité d’amitié Algérie-France : Paris tempère

mercredi 28 septembre 2005, par Souad

En visite au Maroc, Dominique de Villepin se disait optimiste à propos du traité entre l’Algérie et la France en affirmant que « Le traité d’amitié algéro-français n’est ni suspendu ni ajourné ».

Dominique de Villepin se veut rassurant à propos du traité d’amitié entre l’Algérie et la France.

Il s’agit là d’une première réponse à un haut niveau aux récentes déclarations du président de la République qui, lors d’un meeting à Batna le 20 septembre dernier, a appelé la France de demander pardon pour les crimes commis lors de l’occupation de l’Algérie. « Si vous nous demandez pardon, nos cœurs sont assez vastes pour l’accepter, mais hormis cela, chacun défend ses intérêts avec les moyens qu’il juge appropriés (...). » Nous ne sommes pas fautifs et nous ne demandons pas l’impossible, nous revendiquons un droit.

Chacun doit reconnaître ses propres torts à l’autre. Les Algériens ne veulent d’amitié que sur des bases saines », avait déclaré Abdelaziz Bouteflika. Auparavant, et à Béchar, il avait dit que l’Algérie était en train de « faire des efforts » avec les autorités pour la conclusion d’un traité d’amitié. « Mais cela doit se faire sur la base d’une reconnaissance de la France de ce qui appartient à Dieu appartient à Dieu et ce qui appartient à César est à César. Ceci n’est pas impossible », a-t-il affirmé. Le 20 septembre, quelques heures après le meeting de Batna, le ministère des Affaires étrangères français a réagi, par la voix de son porte-parole, Jean-Baptiste Mattéi. « Les négociations du traité d’amitié sont en cours.

Toutes les dimensions de la relation franco-algérienne sont prises en compte », a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay, cité par l’AFP. Des sources diplomatiques, reprises par la même agence, ont annoncé une rencontre, à la mi-septembre, en marge du sommet mondial à New York, entre le ministre des Affaires étrangères algérien, Mohamed Bedjaoui, et son homologue français, Philippe Douste-Blazy. Les deux diplomates auraient évoqué « le travail de mémoire » à inclure dans le traité d’amitié dont la signature est annoncée pour fin 2005. Aucune indication, ni à Alger ni à Paris, n’a été faite sur ce fameux « travail ». « Nous sommes en train de travailler dans l’intérêt des deux pays. Nous sommes tout à fait désireux d’avancer dans cette voie, et c’est bien là l’objectif de la France comme de l’Algérie (...). Nous sommes donc tout à fait engagés dans ce domaine », a déclaré, hier, Dominique de Villepin.

Il y a comme une volonté de la part de Paris de vouloir calmer une minicrise qui semble, à l’allure où évoluent les choses, remettre en cause la signature du traité d’amitié aux délais impartis.

Synthèse de Souad
D’après El Watan