Accueil > INTERNATIONAL > Tunisie : Conférence sur la lutte contre le crime

Tunisie : Conférence sur la lutte contre le crime

samedi 14 mai 2005, par Hassiba

La Tunisie abritait la 4ème conférence arabe des directeurs des instituts et d’écoles de police qui a adopté, jeudi dernier, un modèle commun d’évaluation des programmes de stages ainsi qu’un guide d’appellations et critères relatifs aux instituts et écoles de police dans les pays arabes.

Les écoles de police arabes sont appelées à renforcer chez le stagiaire la notion de la culture, des droits de l’Homme et le sens civique pour permettre un rapprochement entre l’agent de l’ordre et le citoyen et inciter ce dernier à contribuer à lutter contre le crime. Les établissements de formation sont également invités à accorder une priorité au développement du sens de la sécurité ainsi que de l’observation chez le policier.

En Algérie, un guide portant sur les normes relatives aux droits de l’Homme et leur application pratique a été distribué, il y a environ trois mois, à 5 000 cadres de la Sûreté nationale. Ils sont tenus de s’en inspirer lors notamment des interpellations, perquisitions, enquêtes, interrogatoires et arrestations.

Les recommandations dégagées lors de la Conférence de Tunis seront soumises pour approbation à la prochaine session du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur prévue au début de l’année 2006. Durant la même rencontre, l’accent a été mis sur l’importance de l’échange d’informations et d’expériences avec les pays avancés, particulièrement dans le cadre de la lutte contre le crime organisé.La délégation algérienne représentant la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a insisté sur la connexion qui existe entre le terrorisme et le crime organisé, ses tendances et son financement.

Le chef de la police algérienne, Ali Tounsi, a affirmé dernièrement que le crime organisé entretient des liens étroits avec le terrorisme transfrontalier. La police algérienne, qui a axé, ces dernières années, tous ses efforts dans le combat contre le terrorisme, veut rattraper le retard accumulé dans le domaine de la lutte contre le crime organisé qui, de l’aveu même des autorités algériennes, prend de l’ampleur de manière effrayante.

Elle tente de s’adapter aux normes internationales en matière de prévention et de lutte contre la nouvelle criminalité liée essentiellement au trafic de drogue, blanchiment d’argent, trafic d’armes et à l’immigration clandestine, tout en maintenant sa vigilance à l’égard du terrorisme. Il a été procédé ainsi à la création de laboratoires de police scientifique spécialisés dans l’identification des drogues, le désamorçage des explosifs et le contrôle de qualité des produits alimentaires, ainsi que des laboratoires de biologie légale et de salles de distribution de photos et d’empreintes dont la banque de données contient plus de 400 000 empreintes de personnes ayant commis des crimes.

Par Nissa Hammadi, latribune-online.com