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Un demi-million de constructions menacées en Algérie

mercredi 7 février 2007, par Bilal

Pas moins d’un demi-million de constructions seraient menacées en Algérie par les risques sismiques en raison de leur vétusté.

Des centaines de constructions détruites à Boumerdès dans le nord de l’Algérie.

Les opérations de développement des secteurs d’activité en général, et celles de l’habitat, en particulier, doivent être orientées désormais vers les zones moins sismiques à savoir les régions des Hauts-Plateaux et l’Atlas saharien. Il faut réglementer aussi les constructions en Algérie en fonction du risque sismique. Outre le contrôle technique des constructions (CTC), depuis l’amendement de la loi sur l’aménagement et l’urbanisme en août 2004, suite au séisme de Boumerdès, il est consacré un autre contrôle plan qui se fait au sein des DUC.

Ainsi, pour obtenir le permis de construire, il faut fournir les plans d’architecture dans le dossier et les plans d’exécution signés par un ingénieur en génie civil. On s’assure de ce fait que les règles parasismiques sont respectées en Algérie puisque l’ingénieur engage sa responsabilité dans ce sens en apposant sa signature sur ces plans d’exécution. C’est ce qui ressort entre autres de l’intervention de M. Mohamed Belazougui, directeur général du Centre national de recherches appliquées en génie parasismique (CGS), à la Radio chaîne III. Il a indiqué que les plans d’architecture doivent respecter les règles d’urbanisme et d’architecture telles que mentionnées dans les PDAU (plan directeur d’architecture et d’urbanisme) et les POS (plan d’occupation du sol).

Ce sont les plans d’exécution de structure, précisera-t-il, qui doivent être contrôlés aussi le respect des normes parasismiques pour confirmer si une habitation résistera ou non à un mouvement sismique de référence ou de calcul pour la zone considérée. Selon le DG, le parc national est composé de quelque 6 millions de logements actuellement. Il y a 45 ans de cela, depuis l’indépendance, l’Algérie ne disposait que de 1,8 million de logements. Plus de 4,2 millions d’unités ont été de ce fait construites depuis l’indépendance. Sur le parc d’avant l’indépendance, environ 500 000 logements ont été démolis pour être reconstruits. “Il reste ainsi quelque 1,3 million de logements dont près de 500 000 qui ont plus de 80 ans, qualifiés de vieux bâti soit près de 10% du parc national”, affirmera M. Belazougui.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après Liberté