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Un imam expulsé vers l’Algérie

dimanche 24 juillet 2005, par Samir

L’imam algérien, Abdelhamid Aissaoui, mis en cause dans l’affaire de l’attentat terroriste contre un TGV en France en 1995 a été expulsé vers l’Algérie.

Expulsé vers l’Algérie, Abdelhamid Aissaoui était imam à Lyon, France.

L’imam Abdelhamid Aissaoui, originaire d’Algérie, fait partie de la dizaine d’imams radicaux sous surveillance en France récemment évoqués par le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, et le directeur général de la police nationale, Michel Gaudin.

Abdelhamid Aissaoui, qualifié "d’imam occasionnel" par les enquêteurs, a été condamné à 4 ans de prison pour sa participation à la tentative d’attentat contre le TGV à Chasse-sur-Rhône en 1995, puis à l’interdiction du territoire français le 26 janvier 1999.

"Tous ceux qui dans notre pays ont des intentions qui ne correspondent pas aux valeurs de notre pays, aux valeurs républicaines, au respect de la démocratie (...) doivent être éloignés de notre territoire", avait expliqué Michel Gaudin deux semaines après les attentats de Londres.

"Il y a une dizaine d’imams (qui sont sous surveillance mais aussi) des personnes qui n’ont pas forcément cette qualité d’imam, qui se livrent à des déclarations qui ne sont pas acceptables", a-t-il ajouté.

Certains lieux de prière et prisons sont également surveillés dans le cadre de pôles de lutte contre l’islam radical.

Depuis septembre 2002, les autorités françaises ont expulsé 40 personnes dont 10 imams radicaux. Depuis le début de l’année 2005, ce sont 11 personnes qui ont été expulsées dont un imam, a-t-il précisé.

Mardi dernier, dans un entretien publié par Libération, Nicolas Sarkozy, a prôné la "tolérance zéro" à l’égard des imams radicaux.

Le ministre de l’Intérieur entend relancer les procédures de déchéance de nationalité à l’égard des imams français "qui tiendraient des discours violents et intégristes", expulser "systématiquement ceux qui ne respectent pas nos valeurs et ne sont pas français" et renforcer la surveillance des lieux de culte "où des habitudes extrémistes ont été ancrées".

Le tribunal administratif de Lyon avait rejeté le 15 juillet les requêtes en annulation des arrêtés d’expulsion visant les deux imams de Vénissieux, Abdelkader Bouziane et Chellali Benchellali, tous deux soupçonnés de liens avec des "organisations terroristes".

Abdelkader Bouziane avait été expulsé une première fois le 21 avril 2004 mais l’arrêté d’expulsion avait été suspendu par le tribunal administratif de Lyon le 23 avril suivant. L’imam était revenu à Lyon le 22 mai 2004. Le Conseil d’Etat avait à nouveau cassé cette décision en octobre 2004, ce qui avait permis une seconde expulsion vers l’Algérie où il se trouve actuellement.

Chellali Benchellali est actuellement en liberté sous contrôle judiciaire dans le cadre de l’enquête sur la "filière Tchétchène" dans laquelle est impliqué son fils Menad.

Par Reuters