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Vers de nouveaux tarifs médicaux en Algérie

lundi 28 août 2006, par Bilal

L’Algérie devrait prochainement mettre en place une nouvelle tarification des actes médicaux très attendu par les professionnels du secteur de la santé, après la signature de l’arrêté interministériel par les ministres Amar Tou et Tayeb Louh.

Vers de nouveaux tarifs médicaux en Algérie.

L’ancienne organisation remonte à 1985 et du fait des bouleversements socioéconomiques qu’a connus l’Algérie depuis lors, elle est devenue obsolète. Au point où l’on assiste à cette aberration qui fait que officiellement les consultations chez un médecin spécialiste, un généraliste ou encore un chirurgien-dentiste tournent en 2006 toujours autour de 100 dinars. Comble d’une telle situation, la loi punit d’une amende de 20.000 à 60.000 DA toute violation des dispositions relatives aux tarifs des actes des prestations fixés par la réglementation en vigueur. Ce qui n’a pas empêché une grande partie des praticiens cabinards de majorer leurs tarifs sans attendre de décision de la tutelle. Cela alors que la sécurité sociale en Algérie continue de rembourser selon l’ancienne grille des prix des actes. C’est-à-dire selon la nomenclature de 1987.

La signature donc de cet arrêté vient en droite ligne de l’adoption après examen par le Conseil de gouvernement, le 27 avril 2005, sous la présidence de Ahmed Ouyahia, d’un décret exécutif portant modalités d’établissement de la nomenclature générale et de la tarification des actes professionnels des médecins, des pharmaciens, des chirurgiens-dentistes et des auxiliaires médicaux, présenté par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Deux commissions, instances compétentes en la matière, ont pris en charge le problème. Leurs conclusions, croyons-nous savoir, ont dégagé les mécanismes qui vont permettre de mettre un terme aux incohérences existant entre les tarifications des actes médicaux et les remboursements effectués par la sécurité sociale aux patients. Ceci grâce à une évaluation économique des coûts des actes médicaux en Algérie.

Les différents syndicats du secteur directement concernés ont globalement bien accueilli cette initiative, même si certains d’entre eux ont trouvé à redire particulièrement sur le volet de la composante humaine des deux commissions. Le docteur Yousfi, président du syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), et le docteur Bensebaini, président du syndicat des praticiens de la santé publique (SNPSP), estiment que la signature de l’arrêté interministériel reste une bonne et utile chose pour l’Algérie du fait qu’en pleine économie de marché la mise à niveau s’impose. Cependant, ils dénoncent en choeur la marginalisation des compétences capables d’apporter un plus aux commissions mises en place. Le docteur Bensebaini tenant le même langage que Yousfi affirme que les commissions ont été installées « à l’insu des syndicats et leur composante n’a rien à voir avec la nomenclature ou la tarification ».

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran