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L’Algérie et la crise du subprime

mercredi 23 janvier 2008, par Kahina

L’Algérie n’est pas directement affectée par la crise du subprime mais pourrait être pénalisée si la dollar poursuivait sa baisse vis-à-vis de l’euro.

L’Algérie n’est pas touchée par la crise du subprime.

Sur les conséquences de la dépréciation du dollar sur l’économie algérienne, l’économiste Ali Boukrami note que « nous ne sommes pas un pays acteur dans le monde pour en ressentir les conséquences ». Ce qui n’est pas l’avis de Mohamed Louhab, financier, ancien PDG de la CNEP, qui a été aussi président de la Bourse d’Alger pendant les quelques heures qu’elle a vécues. « Des conséquences immédiates sur l’Algérie à ce qui ce passe sur les marchés mondiaux ? Non, il n’y en aura pas. Mais on va en avoir plus tard dans nos rentrées en devises, puisque le pétrole a déjà chuté ces dernières vingt-quatre heures de deux dollars », explique-t-il. Louhab estime que « s’il y a chute de nos rentrées en devises, il y a baisse de nos capacités d’intervention dans l’économie. Alors, soit on décide de réviser à la baisse le niveau des montants alloués aux projets en cours, soit on tempère pour voir plus clair dans quelque temps puisque, comme je l’ai déjà dit, les conséquences ne sont pas immédiates sur notre économie ».

L’élément fondamental à rappeler quand il s’agit de « calculs » algériens, c’est que les décideurs en Algérie ont toujours tenu à élaborer les différentes lois de finances sur la base d’un baril de pétrole à 19 dollars, même quand ce prix a caracolé, comme ces derniers temps, à des niveaux très élevés. En plus, si les places financières mondiales paniquent, rien ne montre que la récession que les puissants de ce monde redoutent, touche l’Algérie. La décision de Bush d’intervenir dans l’économie américaine avec 150 milliards de dollars sous forme de plan de relance pourrait freiner la récession et booster l’économie. C’est ce que nous dit Louhab qui, comme Boukrami, évoque la Chine quand il s’agit de prévoir « une redistribution des cartes dans le monde ». Il note en effet que « la Chine pourrait avoir de gros problèmes parce que les Etats-Unis sont son plus gros marché ». En tant que responsable d’une banque privée, ce financier rappelle « le lien étroit qui existe entre les différentes places financières du monde et cet effet de contagion qu’il provoque, en plus du lien qu’ont ces places avec les banques internationales, d’où la crise des subprimes et ses conséquences sur l’économie mondiale ».

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran