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La transition économique et politique en Algérie en débat

vendredi 1er février 2008, par Rédaction

La transition économique et politique en Algérie a été le thème d’une d’une conférence organisée à la Bibliothèque nationale du Hamma à Alger.

L’Algérie et la Russie discutent de coopération.

Les expériences de l’Algérie et de la Russie en matière de transition politique et économique ont fait l’objet hier d’une analyse comparative à l’occasion d’une conférence organisée à la Bibliothèque nationale du Hamma (Alger) par l’Association algérienne de développement de la recherche dans les sciences sociales (AADRESS), en collaboration avec l’université d’Alger et des institutions russes. Parce qu’ils présentent de nombreuses similitudes, -mais également des différences-, les organisateurs ont porté leur choix sur les cas russe et algérien, les deux pays ont vécu des orientations similaires ces deux dernières décennies, tient-on à souligner, même si le rythme des réalisations n’a pas été le même. L’Algérie et la Russie, qui a opté pour la Perestroïka, ont connu des systèmes politique et économique similaires de par l’unicité partisane et médiatique, la planification de leur économie centralisée, le rôle important de l’Etat, la place de l’armée dans le système politique, les rapports existant entre la classe politique et l’Etat, et enfin, les difficultés de gestion du système.

L’Algérie et la Russie ont connu, par ailleurs, des changements similaires ayant conduit à des conséquences semblables, à savoir des manifestations de violence politique, l’émergence de nombreuses manifestations d’inégalités sociales, de marginalisation et de paupérisation. L’une des principales différences était, rappelle-t-on cependant, le fait que l’ex-URSS était une grande puissance ayant un rôle mondial. L’objectif de la rencontre, soulignent ses organisateurs dans leur présentation, est de lancer un débat qui permettrait de tirer les enseignements qui s’imposent en vue de ne pas rééditer les erreurs du passé. Pour Abdelmadjid Bouzidi, économiste et universitaire, l’Algérie a connu « 20 ans de transition qui n’en finit pas de finir » et « un immobilisme dont le métronome est la ressource pétrolière ». Pour cet intervenant, l’Algérie a connu trois phases de transition, la première étant celle de 1988 à 1994, qui a vu naître les réformes de Mouloud Hamrouche ; la mise en place de la loi sur la monnaie et le crédit, le retrait de l’Etat du secteur agricole, le refus de rééchelonner la dette extérieure. C’est la période de « l’Etat-providence » qui a connu le début de la crise de financement. Le tout dans un contexte sécuritaire et politique violent. La seconde phase s’étale de 1994 à 1998, qui a vu l’arrivée du FMI avec lequel deux accords ont été signés par l’Algérie. Cette période, rappelle l’économiste, a été caractérisée par une gestion de la demande, un blocage des salaires, la mise en place de holdings, l’ajustement structurel. La dernière étape est celle étalée entre 2001 et 2007 qui a vu notamment l’émergence d’une politique économique étatiste, l’apparition d’une stratégie industrielle « à la Belaïd Abdesselm » et une stratégie basée sur la demande alors que le libéralisme est censé être basé sur l’offre.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après la Tribune