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La grève de la Fonction publique en Algérie largement suivie

mardi 12 février 2008, par Samir

La grève des travailleurs de la Fonction publique en Algérie a été très largement suivie selon le porte-parole de la Snapap.

Deuxième jour de la grève nationale de l’Intersyndicale de la Fonction publique en Algérie.

S’exprimant lors d’un point de presse tenu, hier au siège du Snapap, à Alger, son porte-parole M. Mohamed Hadj Djilani a réitéré sa satisfaction suite au taux de suivi national estimé à 80 %. Si la grève chez les travailleurs de l’Administration publique a été timide au niveau de la capitale et certaines wilayas d’Algérie où le Snapap n’existe pas, elle a, par ailleurs, connu une réussite "significative" dans le secteur de l’éducation notamment les lycées. Si l’on croit les dires des représentants de l’Intersyndicale, cette action de protestation, la deuxième depuis le début de l’année a été largement suivie, notamment par les syndicats Cla, Snte, Satef, Cnapest et Ceca sont présents. "Ce n’est qu’un début pour nous afin de casser le mur de la peur ", a déclaré le porte-parole du Snapap, tout en précisant l’étonnement de l’Intersyndicale quant à l’initiative des pouvoirs publics qui "invite les syndicats autonomes en catimini. "Par ailleurs, il a fait savoir que cette journée de protestation a buté sur des entraves notamment la pression exercée par les administrations sur les travailleurs en les menaçant de licenciement s’ils ne mettent pas fin à la grève.

Sur ce point, ses initiateurs se sont interrogés sur le sort des libertés syndicales en Algérie. "Notre mouvement n’est pas une campagne électorale mais c’est une action de protestation ", a souligné M. Mohamed Boukhetta, porte-parole du Cla, avant d’ajouter que, le rôles des syndicats autonomes est " socioprofessionnelle " à l’inverse des partis politiques qui " se consacrent seulement à la politique". De son côté, Mme Benzebouchi Amina, présidente de la Coordination des enseignants contractuels d’Alger (Ceca) a interpellé la tutelle afin de " réintégrer ces enseignants contractuels qui sont au nombre de 40 000 en Algérie. "Pour conclure, M. Boukhetta a mis l’accent sur la nécessité d’unifier l’action syndicale et non pas la structure afin de négocier autour d’une seule table ronde et satisfaire les revendications des travailleurs de la Fonction publique. Et d’ajouter que " nous voulons pas négocier avec Sidi Saïd ", à une question d’un journaliste, car, a-t-il précisé, l’Ugta n’est qu’un ministère appendice au gouvernement.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après la Dépêche de Kabylie