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La situation hydrique de l’Algérie inquiète

jeudi 14 février 2008, par Kahina

La situation hydrique de l’Algérie pourrait devenir alarmante en raison de la persistance de la sécheresse qui menace la production agricole.

La sécheresse menace l’Algérie.

Après un mois de janvier particulièrement sec, le spectre de la sécheresse commence vraiment à menacer l’Algérie. Même s’ils préfèrent nuancer leurs propos, des cadres du ministère de l’Agriculture reconnaissent à demi-mot que la situation a de quoi susciter des inquiétudes. Une source a, en effet, indiqué que « le besoin commence vraiment à se faire sentir. Mais il faut savoir que la situation n’est pas exceptionnelle. Nous avons souvent affaire à des fins d’hiver un peu sec ». Cette même source ajoute que « nous sommes dans une phase où les plantes sont dans une phase végétative. Cela veut dire que leur croissance à cette période n’est pas très grande et qu’elles n’ont pas besoin de beaucoup d’eau. En plus, il ne fait pas trop chaud, donc le sol reste humide ». Selon cette même source, si pour le moment la sécheresse n’a aucun effet notable sur l’agriculture en Algérie, les choses pourraient se précipiter rapidement si le ciel reste aussi avare en pluie. « S’il pleut, les choses sont encore rattrapables mais dans le cas contraire, des mesures anti-sécheresse devront être mises en place. »

Beaucoup plus optimiste que ses collègues de l’agriculture, le ministre des Ressources en eau se veut plutôt rassurant. De Blida où il effectuait une visite de travail, et en réponse aux interrogations des journalistes, Abdelmalek Sellal a affirmé que l’absence de pluies ne menaçait pas la distribution d’eau potable. « Je tiens pour la énième fois à rassurer nos citoyens que nous possédons des réserves appréciables et suffisantes pouvant faire face à des situations des plus alarmantes. » Le ministre a tout de même reconnu que la pluviométrie était en recul pendant le mois de janvier par rapport à la moyenne saisonnière. Se fiant aux statistiques des années précédentes, Sellal compte sur la générosité du ciel pour ces mois de février et de mars qui sont, selon lui, beaucoup plus pluvieux que le premier mois de l’année. Et pour apporter la preuve de ce qu’il avance, Sellal a ajouté : « Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que nos réserves actuelles ne sont pas aussi catastrophiques dans la mesure où le remplissage moyen des barrages, estimé aujourd’hui à 48%, est meilleur que celui de l’année passée à cette même période ». Pourtant la situation hydrique alarmante a poussé le ministère des Affaires religieuses à appeler les fidèles à accomplir la prière d’ el istissqa dans l’espoir de voir tomber un peu de pluie. Les prévisions ne sont pourtant pas très optimistes selon Météo Algérie.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après Le Soir d’Algérie