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Grève des paramédicaux en Algérie

dimanche 17 février 2008, par Ahlem

La grève des professionnels paramédicaux en Algérie vise à dénoncer une tentative de clochardisation de la profession paramédicale par le ministère de la Santé.

Les professionnels paramédicaux en grève en Algérie.

Le conseil national du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a en effet décidé, à l’unanimité, d’une grève nationale de trois jours à partir d’aujourd’hui pour dénoncer une tentative de « clochardisation » de la profession paramédicale en Algérie par la tutelle. Le SAP, qui avait rejeté « catégoriquement et fermement » l’avant-projet du statut particulier des paramédicaux, accuse ouvertement le ministère de tutelle de fermer toutes les voies de négociations. « Nous avons constaté que des lobbies continuent à exercer leurs pressions pour empêcher l’aboutissement de notre projet. On refuse le marchandage. On dit non à la régression et à l’humiliation de notre corporation », lit-on dans un communiqué du syndicat autonome. Et d’ajouter : « Aujourd’hui, nous disons halte aux manoeuvres malsaines qui serviront certains intérêts personnels au détriment de milliers de paramédicaux ». Le SAP voit dans l’avant-projet du statut particulier des paramédicaux, présenté par la commission nationale des statuts du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, une menace pour la profession paramédicale, notamment en ce qui concerne l’ouverture du créneau de la formation aux écoles privées.

Pour ce syndicat autonome, la tutelle tente de « dévaloriser » les professions paramédicales en Algérie en confectionnant un statut sur mesure servant « l’intérêt de certaines personnes afin de favoriser l’ouverture des écoles privées de formation paramédicale et faire des affaires sur le dos des paramédicaux ». Il regrette, dans ce sens, que les négociations menées avec la commission mixte (syndicats/ministère de la Santé) pour l’élaboration d’un nouveau statut particulier se sont avérées une vraie « perte de temps », puisque aucune proposition du syndicat n’a été prise en compte par la tutelle. L’ouverture du créneau de la formation des paramédicaux aux écoles privées, prévue dans l’avant-projet du statut particulier, est pour le SAP une menace pour la qualité de l’enseignement des paramédicaux. Pour le SAP, cet avant-projet risque d’accélérer une rétrogradation de la profession en encourageant une « formation de complaisance », surtout que les besoins en paramédicaux sont en nette croissance et le secteur a besoin de pas moins de 92.000 nouveaux paramédicaux, toutes spécialités confondues, dans les prochaines années.

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran