Accueil > ALGERIE > La grève des paramédicaux en Algérie est illégale selon la justice

La grève des paramédicaux en Algérie est illégale selon la justice

mardi 19 février 2008, par Samir

La grève des travailleurs des professions paramédicales en Algérie est jugée illégale par la justice qui a ordonné sa suspension.

La justice suspend la grève des paramédicaux en Algérie.

La grève décidée par le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a été suspendue hier par une décision de justice de la chambre administrative de la cour d’Alger pour « défaut de dépôt du préavis de grève aux inspections des wilayas du travail », a annoncé hier, lors d’un point de presse, Gachi Lounès, secrétaire national du syndicat autonome. « Nous avons été convoqués durant la matinée par la chambre administrative près le tribunal du Ruisseau pour nous informer de la suspension immédiate de notre mouvement de contestation. Notre syndicat, qui respecte cette décision de justice, se voit dans l’obligation d’interrompre la grève des paramédicaux en Algérie », précise ce syndicaliste, tout en assurant que cet « imprévu » ne risque en aucun cas de dissuader les paramédicaux à continuer leur lutte légitime pour arracher leurs revendications.

Pour M. Gachi, son syndicat a déjà fait un long chemin et ce n’est pas cet « accident de parcours » qui va arrêter le train des contestations. « On ne s’arrêtera pas maintenant », martèle notre source, tout en promettant que son syndicat va revenir à la charge dans les prochaines semaines. Revenant à la décision de justice, il affirme que la grève nationale décidée par le SAP est légale, puisque son syndicat avait déposé un préavis de grève de huit jours au ministère du Travail, ainsi que celui de la Santé et de la Réforme hospitalière. « Le SAP est une organisation syndicale à caractère national, et de ce fait elle n’est en aucun cas tenue de déposer des préavis de grève dans toutes les inspections de wilaya de travail et dans toutes les directions de la santé publique. Pour notre syndicat, le prétexte soulevé par le ministère de tutelle n’est qu’une excuse pour casser notre mouvement de contestation », signale le même syndicaliste, qui a également tenu à dénoncer des actes d’« intimidation » commis par certains directeurs d’établissements sanitaires qui avaient essayé par tous les moyens d’empêcher leurs personnels de rejoindre la grève.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran