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L’Algérie n’est pas épargnée par la crise des subprimes

mardi 19 février 2008, par Samir

L’Algérie n’est pas à l’abri des conséquences de la crise des subprimes selon le consultant international Malek Serraï.

La crise des subprimes et l’Algérie.

Malek Serraï a répondu présent à la conférence-débat du forum d’ El- Moudjahid, et il a profité de cette occasion pour appeler à plus de visibilité des données financières en Algérie. « Il faut sensibiliser sur cette question tous les concernés par la gestion économique, le commerce extérieur et son développement », a déclaré ce consultant international. Catégorique, il avertit : « L’Algérie est menacée. Nous sommes un jeune pays émergent, travaillant en dollars, et sommes extrêmement sensibles aux perturbations financières. La situation n’est pas facile pour nous. » Le fait est, a expliqué Malek Serraï, que nous sommes dépendants de nos importations. Or, nos vis-à-vis, banques et entreprises productrices ont été touchées par la crise des subprimes. « Nous avons un marché ouvert, des relations directes avec des banques qui sont en faillite, des entreprises en difficulté. Les entreprises publiques et privées doivent avoir un bouclier de sécurisation en exigeant le plus d’informations possibles », at- il ajouté.

Dans ce sens, ce consultant a demandé la mise en place d’un système d’alarme d’informations transparent. Il s’agit, par cette démarche, d’éviter « la forêt de pièges posés en Europe et aux Etats-Unis. » Sur ce registre, il s’est étonné du fait que la Banque centrale ne communique pas : « C’est de notre droit de savoir dans quelles positions sont nos dépôts aux Etats- Unis et ailleurs ? Sont-ils protégés ? Quelles sont les conditions commerciales prises ? Il faut savoir de quelle manière nos avoirs sont gérés. » Pour lui, c’est ce manque d’information qui crée la suspicion. Il est à noter qu’avant-hier, le ministre des Finances a indiqué, par le biais d’une agence de presse française, que l’Algérie disposait fin 2007 d’un matelas de réserves de change de 110 milliards de dollars, placés en actifs publics, dont 40% en euros. Les placements sont notamment effectués en dollars auprès du Trésor américain et en livres sterling auprès du Trésor britannique et en yen japonais, a précisé le ministre. « Les risques sont nuls parce que ce ne sont pas des risques de marché et que la Banque d’Algérie pratique une gestion sécurisée de ces réserves », a-t-il dit.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Soir d’Algérie