Accueil > ECONOMIE > Air Algérie reste publique

Air Algérie reste publique

mercredi 5 mars 2008, par Rédaction

Le capital de la compagnie aérienne nationale Air Algérie restera détenu à 100% par l’Etat qui s’est engagé à développer l’entreprise publique.

Des avions de Air Algérie.

Le plan de développement d’Air Algérie prévoit l’acquisition supplémentaire de onze nouveaux appareils (appareils moyens porteurs, régionaux et cargos), a récemment annoncé son directeur général par intérim, Abdenacer Hadj Rabia. La flotte d’Air Algérie compte désormais 40 appareils, comme durant ses moments de gloire en 2002-2003. Selon Rabia, la compagnie nationale possède les capacités d’autofinancement. « Le marché financier algérien est là pour soutenir le financement de ces nouvelles acquisitions », a-t-il précisé à l’occasion de la tenue des assises de la compagnie en janvier. M. Hadj Rabia a également confirmé que l’ouverture du capital d’Air Algérie n’était pas à l’ordre du jour et il a tenu à souligner que la situation financière de la compagnie était saine et qu’elle n’avait pas besoin d’un plan de restructuration.

Les commentaires de M. Hadj Rabia devancent de quelques semaines l’ouverture officielle du réseau domestique aux taxis aériens privés. Air Algérie est actuellement le seul transporteur aérien sur le marché. Les compagnies charter comme Tassili Airlines, Air Express Algérie et Star Aviation sont également présentes mais leur flotte aérienne est principalement mise à disposition de l’industrie du pétrole et du gaz. Etant donné le monopole qu’exerce actuellement Air Algérie sur les lignes intérieures, l’entrée de nouveaux opérateurs entraînera forcément une baisse de ses recettes. Néanmoins, le directeur de l’aviation civile au ministère des transports, Messaoud Benchemam, a confirmé, à l’occasion de la réunion du mois de janvier, que de nombreux députés ont appelé à la libéralisation du marché. « De nombreux députés nous reprochent cette protection qui, selon eux, pénalise les Algériens et prive plusieurs autres entreprises, comme l’entreprise nationale de navigation aérienne (Enna), de nouvelles recettes ». Si la privatisation n’est pas à l’ordre du jour pour le transporteur national, les spécialistes considèrent que l’option d’ouverture du capital est inévitable à terme.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après OBG