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L’Algérie doit diversifier ses exportations selon les experts

jeudi 6 mars 2008, par Bilal

La diversification des exportations de l’Algérie permettra au pays de faire face à une éventuelle chute brutale du marché des hydrocarbures.

Les exportations et l’Algérie.

La diversification des exportations est l’un des facteurs de richesse des pays, car « on ne devient jamais riche en exportant toujours les mêmes produits », a annoncé, hier à Alger, l’expert vénézuélien, M. Ricardo Hausmann, lors d’une conférence animée en marge de la visite d’une délégation de la Banque mondiale qui séjourne à Alger depuis quelques jours et dont il fait partie. En effet, le conférencier, et pour bien cerner la problématique des exportations en Algérie, il a rappelé l’évolution ces dernières décennies du PIB (produit intérieur brut) qui, d’après lui, « s’est redressé après une baisse prolongée, principalement provoquée par les crises pétrolières ». Parallèlement, certains pays producteurs de pétrole n’ont pas été touchés par ces crises, pour la simple raison que « ces pays [producteurs de pétrole] ont diversifié leurs exportations, ce qui leur a permis de mieux gérer la situation ». Afin d’appuyer sa thèse, il rappellera que « l’Algérie était plus riche que la Tunisie entre les années 60 et 80, mais depuis le début de le dernière décennie, les choses ont changé ».

Les exportations algériennes n’ont pas été diversifiées au moment où la Tunisie, pays non producteur de pétrole, a réussi à enrichir ses capacités d’exportation. « Où réside l’énigme de la faible diversification en Algérie ? » s’est-il interrogé, tout en mettant en relief que « l’Algérie ne dispose pas d’une dotation élevée en hydrocarbures, et ses exportations sont moyennes par rapport à d’autres pays, telles la Norvège ou l’Arabie saoudite ». Il a expliqué en parallèle les raisons du manque de diversification des exportations en Algérie, en les résumant en quelques points : « Une volatilité induisant une spécialisation inefficiente, une mauvaise localisation dans l’espace productif, d’autres barrières à l’entrée, et enfin la maladie hollandaise. » Vers la fin de son intervention, il soulignera les secteurs prometteurs que l’Algérie doit exploiter. Il dira que « les produits les plus proches sont les produits de la pêche, ceux laitiers et les viandes. Un peu plus loin se trouvent l’agroalimentaire et les produits chimiques, et plus en avant, on trouve l’acier, l’aluminium, les produits métalliques et la construction de bateaux ». Pour ce faire, il faudrait créer des conditions pour le développement d’une industrie tirée par les exportations, laisser le marché décider des secteurs porteurs.

Synthèse de Billal, www.algerie-dz.com
D’après La Tribune