Accueil > ALGERIE > Condamnation en Algérie de deux journalistes

Condamnation en Algérie de deux journalistes

jeudi 6 mars 2008, par Rédaction

La pression sur les journalistes en Algérie reste forte au vu de la récente condamnation de deux journalistes d’El-Watan.

Journalistes condamnés en Algérie.

Un directeur de journal, Omar Belhouchet, et l’un des journalistes d’El Watan, Chawki Amari, viennent d’être condamnés à deux mois de prison ferme. Si la Cour suprême confirme la sentence prononcée par le tribunal de Jijel, les deux journalistes se retrouveront derrière les barreaux et déménageront ainsi, malgré eux, de la Maison de la presse à Serkadji ou à El Harrach. La corporation et l’ensemble des Algériens (nnes) épris de justice et adeptes de la liberté d’expression, commencent vraiment à être fatigués et usés de ces cycliques affaires liées à la liberté dans l’exercice du métier de journaliste en Algérie. Il y a huit ans, la presse s’était mobilisée pour la dépénalisation de l’acte d’écrire. Il est inconcevable de vouloir construire un Etat de droit en pénalisant le journaliste dans l’exercice quotidien de son métier. Ces récurentes affaires dans lesquelles les journalistes sont traînés devant les tribunaux en risquant de perdre ni plus ni moins que leur liberté, ne font que polluer les relations entre les pouvoirs publics et la corporation.

Il y a une semaine, le ministre de la Communication, Abdenrachid Boukerzaza, a visité la Maison de la presse et les journalistes étaient surpris de découvrir un responsable à l’écoute, et des projets prometteurs pour le secteur. Les journalistes ont la nette impression que leur secteur de la presse en Algérie est géré par deux démarches contradictoires. D’un côté, le ministre du secteur, qui étale toute sa disponibilité à faire développer la presse et à améliorer les conditions de travail et de l’autre, une justice qui n’hésite pas à condamner à deux mois de prison ferme deux journalistes. Il est peut-être nécessaire de préciser, ici, que la corporation ne souhaite nullement s’extraire à la justice de l’Algérie ou que ses membres aspirent à un statut de supercitoyen. Ils veulent excercer leur métier avec l’assurance de ne pas se retrouver dans une geôle pour leurs écrits ou caricatures.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après la Dépêche de Kabylie