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Bradage des entreprises publiques en Algérie

mardi 11 mars 2008, par Kahina

Le processus de privatisation des entreprises publiques en Algérie s’apparente à un bradage à en croire les chiffres fournies par le ministre Hamid Temmar.

Hamid Temmar et les privatisations des entreprises en Algérie.

Le Trésor public n’a pas tiré beaucoup d’avantages des opérations de privatisation, de cession et de partenariat. Ses bénéfices étaient dérisoires. En effet, les 543 opérations réalisées en Algérie, dont 126 cessions et/ou transfert aux institutions publiques, n’ont fait rentrer au Trésor public que 125,143 milliards de dinars. L’écart est flagrant entre les estimations et la réalité du terrain. Le montant des 236 opérations de privatisation partielle ou totale n’excède pas 100,748 millions de dinars. Les 83 cessions d’actifs aux privés (foncier) ont engrangé seulement 13,171 millions de dinars, tandis que la reprise des 69 entreprises par les salariés a enregistré la somme de 4,857 millions de dinars. L’apport en capital pour les privatisations partielles ou totales des entreprises publiques en Algérie ne dépasse pas les 6 millions de dinars, tandis que les partenariats ont enregistré la bagatelle de 28,088 millions de dinars.

Toujours dans le cadre de ce processus et en termes d’emplois, on n’enregistre pas plus de 54 889, dont 36 530 ont été maintenus, 18 386 uniquement ont été créés. Ce qui est dérisoire quand on sait que le gouvernement mène une bataille, selon les discours officiels, pour absorber le chômage en Algérie. Le montant des investissements projetés dans le cadre de ce processus ne franchit pas la barre des 870 millions de dinars. Ce chiffre est tout aussi dérisoire que les recettes engrangées par l’opération des privatisations. Avec cette précision que, dans son bilan, le département de Abdelhamid Temmar s’est bien gardé de citer les entreprises concernées par l’opération et les détails des cessions pour chacune d’elle. Seuls les secteurs touchés ont été publiés. Ce qui n’est pas nouveau pour ceux qui suivent l’économie algérienne. C’est dire que la transparence est de mise dans ce secteur.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après La Tribune